lundi 31 août 2009

J'allais oublier!!


Aujourd'hui 30 août, c'est l'anniversaire de ma belle-soeur, de mon premier chat qui est en métropole mais aussi celui de mon blog!

Et oui, Monsieur le Blog a 4 ans, déjà...

Depuis quelques mois, ce blog a tendance à tourner au ralenti, faute de temps, et il faut bien l'avouer, de motivation et de véritable envie. Je vais à mon rythme, comme je veux, quand je veux. Et ça me convient. Forcément, la fréquentation a diminué, les commentaires aussi sans doute mais les fidèles sont là.
Je déplire un peu mon manque d'assiduité sur les autres blogs, toujours par manque de temps.

Et oui, on n'a qu'une vie et trop de choses à faire!

vendredi 28 août 2009

L'expédition-Pierrette FLEUTIAUX


Pierrette Fleutiaux est surtout connue, enfin je crois, pour son roman Des phrases courtes, ma chérie, que je possède mais n'ai pas encore lu. Moi, je l'ai découverte avec ce roman, acheté parce qu'il se passe sur l'île de Pâques; elle est d'ailleurs le personnage principal du livre, envoûtant tous les personnages présents. L'île de Pâques (Rapa Nui)n'est pas très éloignée de Tahiti et possède le même berceau culturel et de population.J'espère bien y aller très bientôt.

Venons-en au fait.

L'expédition est un roman mais les lieux et une bonne partie des personnages sont réels; Pierrette Fleutiaux elle-même y est allée, du temps où elle résidait en Amérique du Sud et s'est visiblement beaucoup documentée en plus d'avoir été envoûtée par ce site.

Angèle est une intellectuelle parisienne qui décide de monter une mission sur l'île de Pâques suite au décès de son compagnon.L'objet de cette mission reste flou pour le lecteur comme pour Angèle; c'était visiblement une excuse pour partir loin de Paris. Le laboratoire dont elle dépend ne possède que peu de moyens, ce qui l'oblige à utiliser le système D; ses "employés" font donc partie de son entourage: l'un fera office de gestionnaire, tandis que les deux autres, deux femmes très opposées, se chargeront, pour l'une, de répertorier la flore pascuane quasi-inexistante, l'autre du reste, flou également.S'ajoutera à cette équipe de bras cassés Flora, adolescente tahitienne rencontrée sur place. C'est d'ailleurs elle qui a recueilli les notes d'Angèle et les annotées quand il y avait besoin.

Inconstestablement, ces personnages sont imaginaires et pas vraiment charismatiques, il faut l'avouer. Ils sont même plutôt compliqués, Angèle en tête,; en revanche,les assistants au tournage du film (L'île du bout du monde, passé inaperçu) présents lorsqu'Angèle s'y trouve, ainsi que les habitants existent même si certains noms ont été modifiés. Les propriétaires des pensions sont réels, j'ai d'ailleurs des amis qui y ont passé leur séjour.

La mission bidon, les rapports difficiles entre les individus qui la composent ne sont finalement qu'un prétexte pour mettre en exergue la beauté et l'étrange atmopshère de Rapa Nui. Tous y sont tantôt attirés, tantôt repoussés.
Angèle a tendance à n'y voir que des mauvais côtés, à telpoint qu'elle va s'y perdre.Ses compagnons vont voir leur vie bouleversée, voire se terminer.
Attirance et répulsion font d'incessants allers-retours dans ce roman.

Un livre déroutant, érudit, intrigant qui m'a téléportée à Rapa Nui avant la vraie découverte.

jeudi 27 août 2009

J'en suis!

Je m'incruste, sans prévenir personne mais j'ai décidé d'un communaccord avec moi-même d'intégrer le club des "objectif PAL", créé par Antigone. Elle explique tout ici.



A partir du prochain livre (qui ne sera pas un livre de ma PAL, ça commence bien!), et si j'y pense..., j'ajouterai ce logo pour vous avertir que le livre chroniqué fait ma partie de ma loooonnnnngue PAL. Et si je le peux, je vous dirai depuis combien de temps il m'attendait dans ma bibliothèque.

Je n'ai pas compté le nombre de livres qui m'attendent mais je pense qu'on avoisine le nombre à 4 chiffres; une honte!

mercredi 26 août 2009

Cocaïne et tralala-Kerry GREENWOOD


Les années folles à Melbourne.

Phryne Fisher, une jeune et jolie parvenue anglaise, s'ennuie à mourir dans son pays puritain, elle qui est une jeune femme libre et oisive. Ce qu'elle veut, c'est mener des enquêtes. Alors, quand un couple de compatriotes lui demande de partir en Australie pour savoir ce qu'est devenue leur fille, elle n"hésite pas une seconde! Elle embarque sur un paquebot pour de longues semaines de mer, accompagnée de ses nombreuses malles remplies de vêtement de grandes marques.
Immédiatement, elle se sent à l'aise à Melbourne, bien que cette ville lui paraisse sans classe, voire péquenaude. L'attrait en est décuplé lorsqu'elle se retrouve au coeur d'un véritable trafic de drogue destinée aux gens bien nés de la cité.

Ce roman, je l'avais remarqué chez Clarabel il y a déjà un bail. Je l'ai lu pendant mon dernier séjour en Australie il y a quelques mois et j'ai vraiment été déçue.
Cette héroïne m'a fortement déplu: tête-à-claques, imbue d'elle-même, méprisante; son côté féministe sympathique ne m'a pas suffi, ses défauts ont pris le dessus pendant ma lecture.
L'idée de départ me plaisait (l'Australie, une femme libérée, l'humour, le polar) mais j'aurais grandement apprécié plus d'humanité de la part de l'héroïne qui m'a rappelé certains personnages de romans de chick-litt sans consistance.

mardi 25 août 2009

Voix endormies-Dulce CHACON


Nous sommes en Espagne, à la fin de la Guerre d'Espagne et au début de la Seconde guerre mondiale. Le régime franquiste débute et les opposants politiques n'ont pas tous été libérés, loin s'en faut. Parmi eux, on y trouve des hommes mais aussi des femmes: résistantes ou simplement épouses, mères ou soeurs de Républicains. Elles s'appellent Hortensia, Elvira ou Tomasa et se sont rencontrées en prison, à Ventas. Et ce sont les personnages principaux de ce roman extraordinaire.
Ventas est une prison connue pour ses conditions de détention déplorables et indignes. Alors ces femmes deviennent solidaires afin d'apaiser leurs souffrances: elles partagent leurs colis, leurs peines et leurs désespoirs, se soutiennent et parfois même, elles rient ensemble. Les années passent, la majorité sort de prison, certaines y sont mortes. Celles qui s'en sortent (re)prennent la voie de la sagesse, d'autres poursuivent l'action et retrouvent leurs hommes dans le maquis.

Ce livre est absolument bouleversant: c'est un vrai document historique, ou plutôt un roman basé sur des faits et personnes historiques. Certes, les personnages ont été créés par l'auteur (bien qu'elle se soit inspirée de femmes qui ont existé), ainsi que leurs histoires d'amour et familiales. Mais on peut aisément imaginer que des femmes ont vraiment vécu ces horreurs.
J'ai été happée du début à la fin par ces destins, envoûtée par la narration et les évènements.Un livre à lire absolument, qui traite d'une période finalement peu connue.

A noter que Dulce Chacon est décédée l'année où on lui a décerné l'équivalent du Goncourt espagnol; elle n'a donc pas profité du succès de ce livre.

mardi 18 août 2009

La malédiction du chat hongrois-Irvin YALOM


C'est un recueil de nouvelles psychanalytiques, relatées par un psychanalyste. Cela pourrait faire peur ou rebuter des lecteurs non avisés. Et bien non car le talent est là, l'humour sous-jacent. Certes, mieux vaut s'intéresser à la problématique pour prendre plaisir à cette lecture. Quand c'est le cas, on est vite entraîné dans les méandres de l'inconscient de patients, réels ou imaginaires d'Irvin Yalom. Et certains cas nous renvoye à notre vie, nos angoisses ou nos doutes.
Un livre un peu dangereux donc mais qu'on peut lire aussi de façon plus détendue!

lundi 10 août 2009

Cendrillon-Eric REINHARDT


Attention pavé très dense!
L'histoire commence avec un des 4 personnages principaux, Laurent Dahl, trader qui a fait fortune malhonnêtement. Il fuit, sans sa famille, pour échapper à la prison qui semble inévitable. Bien vite, 3 autres personnages apparaissent, se croisant dans le roman, jamais dans l'histoire: le collègue de Laurent Dahl, un détraqué qui a pété les plombs après que son père se soit suicidé sous ses yeux et Eric Reinhardt lui-même, qui explique la genèse de ce livre, de manière sans doute romancée.
Gravitent autour d'eux de nombreux seconds rôles.

Le premier chapitre débute donc avec la fuite de Dahl puis la pelote se déroule, lentement et magistralement.

Pour moi, Eric Reinhardt frôle le génie: en un seul livre, il traite d'à peu près tous les sujets: sexe, économie (je sais tout de la Bourse désormais!), art (Buren, Preljocaj), modes (les chaussures de Christian Louboutin qui fascinent Reinhardt)..., tout cela brillamment.
Avec une telle diversité de thèmes, tout lecteur est forcément intéressé, à un moment ou un autre, par ce roman.
Quant à moi, plus j'avançais dans ma lecture, plus j'étais subjuguée par tant d'audace, de connaissances et de talent.

A noter qu'en plus du talent, Reinhardt est un visionnaire puisqu'il raconte l'équivalent de l'affaire Kerviel avant l'heure, alors que des professionnels de la banque lui avaient certifié qu'une telle arnaque, se chiffrant en millions d'euros, serait improbable dans la vraie vie:loupé!

J'ai lu pas mal de critiques assez négatives sur Cendrillon, roman qualifié de narcissique par certains;certes, l'auteur s'expose, se met en scène, de façon avantageuse, mais il n'y a pas que ça dans ce roman, loin de là. J'ai préféré me concentrer, dans ces passages où il parle de lui, sur ses rencontres culturelles qui m'ont donné envie de pousser un peu plus loin mes connaissances.

lundi 3 août 2009

Mariage à la mode-Katherine MANSFIELD

C'est un tout petit livre, de la collection Folio 2€ (soit environ 3€ à Tahiti...) contenant deux nouvelles d'une auteure néo-zélandaise du XIXème siècle.Tout cela aurait dû me plaire énormément, finalement cela m'a plu un peu. Quelques mois après cette lecture, le souvenir est diffus, mes impressions bien lointaines.

On trouve deux nouvelles dans ce petit livre:
Mariage à la mode: William est un jeune homme très amoureux de sa jolie femme, heureux d'avoir deux enfants; il travaille dur pour payer ce que son épouse désire. Mais, sans doute parce qu'elle s'ennuie, celle-ci se rapproche d'un groupe de jeunes gens oisifs qui semblent profiter de son train de vie et qui en plus, l'éloignent dangereusement de son époux.
C'est vrai, la trame est assez originale, bien menée, efficace mais il m'a manqué ce petit plus indéfinissable qui fait toute la différence.

La Baie:une toute petite nouvelle qui trace rapidement les séjours en bord de mer de personnages huppés. Autant le dire, je ne puis en écrire davantage, car je n'ai rien gardé de l'intrigue. Je me souviens d'avoir passé un joli moment, mais sans l'étincelle qui passionne.

Dommage mais je n'ai pas dit mon dernier mot puisque ma découverte de Katherine Mansfield n'est pas terminée!