Bienvenue sur mon blog dans lequel je parle comme dans le précédent, de mes lectures, des films que je regarde, de mes loisirs et des swaps!
mercredi 31 octobre 2007
Ca ne va pas être facile!
Voilà, je viens de recevoir le questionnaire de ma swappée du swap SFFF (science-fiction, fantasy, fantastique).
Je ne peux faire qu'une constatation: mon ignorance atteint des profondeurs abyssales dans ce domaine.
D'un côté c'est très intéressant car je vais m'instruire, sans toutefois, à mon avis, me passionner pour la fantasy; mais de l'autre côté, c'est assez stressant car la peur de tomber à côté est bien là.
Courage, de toute façon j'ai jusq'au 25 décembre pour me triturer le cerveau.
lundi 29 octobre 2007
Train de nuit pour Lisbonne-Pascal MERCIER
C'est décidé, après une bonne semaine à reporter cette note, je m'y attèle! C'est la première fois depuis que je tiens mon blog qu'il m'est particulièrement difficile de parler d'un livre. Apparemment, je ne suis pas la seule car Chatperlipopette a elle aussi du mal à trouver les mots.Et pourtant ce n'est pas faute d'avoir aimé ce roman, bien au contraire; c'est seulement qu'il est si dense et si proche du lecteur que le raconter en quelques lignes me semble être un véritable challenge.
Allez, je me lance quand même!
Le roman débute à Berne, en Suisse, où nous faisons la connaissance de Raimund Gregorius, quinquagénaire et professeur de langues mortes à la vie solitaire et bien huilée. Mais justement, cette routine va soudainement être rompue après la découverte d'un livre autobiographique d'un poète portugais, Amadeu de Prado. Et là, sur un coup de tête, Gregorius quitte Berne, son emploi et sa vie poussiéreuse, direction Lisbonne, en train, afin de retrouver les traces de cet écrivain inconnu qui le fascine tant. Il apprend peu à peu que Prado est décédé, que c'était un éminent médecin extrêmement charismatique, à la vie et aux pensées tourmentées, s'interrogeant sans cesse sur la perception que les autres avaient de lui. Et aussi qu'il a résisté à la dictature de Salazar.
Le lecteur se prend alors de la même passion que Gregorius et savoure. Car oui, j'ai savouré, lu lentement, relu certains passages afin de m'imprégner au mieux des extraits du livre de Prado et du cheminement de Gregorius qui va véritablement cerner la personnalité de son "idole".
Quelle lecture!! J'ai été véritablement fascinée, par le talent de Pascal Mercier d'une part: comment est-il possible d'écrire aussi bien? Et de philosopher (car Mercier est philosophe)sur la vie, comment nous voient les autres, l'âme, la religion...sans utiliser des phrases imbuvables? Fascinée, d'autre part, par Gregorius et sa quête qui le mène à rencontrer des inconnus lui parlant d'un inconnu. Quête à la fois incompréhensible et passionnante, qui modifie le cours de la vie d'un homme ennuyeux qui s'ouvrira au monde, uniquement par la grâce d'un livre.
Je ne peux donc que trop vous conseiller de lire ce roman; ça tombe bien, il sort en version poche (10/18 je crois) en début d'année prochaine. Quant à moi, je vais devoir rendre l'exemplaire qu'on m'a prêté mais je pense me l'offrir car c'est véritablement un livre que l'on lit et relit, par bribes ou en entier pour à nouveau se pourlécher de cette plume incomparable et se questionner sur soi.
Je pourrais continuer encore et encore mais non, j'insisterai simplement sur un point: LISEZ-LE!
Allez, je me lance quand même!
Le roman débute à Berne, en Suisse, où nous faisons la connaissance de Raimund Gregorius, quinquagénaire et professeur de langues mortes à la vie solitaire et bien huilée. Mais justement, cette routine va soudainement être rompue après la découverte d'un livre autobiographique d'un poète portugais, Amadeu de Prado. Et là, sur un coup de tête, Gregorius quitte Berne, son emploi et sa vie poussiéreuse, direction Lisbonne, en train, afin de retrouver les traces de cet écrivain inconnu qui le fascine tant. Il apprend peu à peu que Prado est décédé, que c'était un éminent médecin extrêmement charismatique, à la vie et aux pensées tourmentées, s'interrogeant sans cesse sur la perception que les autres avaient de lui. Et aussi qu'il a résisté à la dictature de Salazar.
Le lecteur se prend alors de la même passion que Gregorius et savoure. Car oui, j'ai savouré, lu lentement, relu certains passages afin de m'imprégner au mieux des extraits du livre de Prado et du cheminement de Gregorius qui va véritablement cerner la personnalité de son "idole".
Quelle lecture!! J'ai été véritablement fascinée, par le talent de Pascal Mercier d'une part: comment est-il possible d'écrire aussi bien? Et de philosopher (car Mercier est philosophe)sur la vie, comment nous voient les autres, l'âme, la religion...sans utiliser des phrases imbuvables? Fascinée, d'autre part, par Gregorius et sa quête qui le mène à rencontrer des inconnus lui parlant d'un inconnu. Quête à la fois incompréhensible et passionnante, qui modifie le cours de la vie d'un homme ennuyeux qui s'ouvrira au monde, uniquement par la grâce d'un livre.
Je ne peux donc que trop vous conseiller de lire ce roman; ça tombe bien, il sort en version poche (10/18 je crois) en début d'année prochaine. Quant à moi, je vais devoir rendre l'exemplaire qu'on m'a prêté mais je pense me l'offrir car c'est véritablement un livre que l'on lit et relit, par bribes ou en entier pour à nouveau se pourlécher de cette plume incomparable et se questionner sur soi.
Je pourrais continuer encore et encore mais non, j'insisterai simplement sur un point: LISEZ-LE!
vendredi 26 octobre 2007
Arrivé à bon port
Voilà, ma copine swappeuse Essel a reçu mon colis du swap li-thé-rature. Elle semble contente de mes choix, j'en suis ravie; reste maintenant à ce qu'elle nous fasse des critiques de ces romans et qu'elle goût le thé avec les petits gâteaux!
Voilà, c'est tout, c'était simplement une note destinée à meubler ce blog! Je dois vous parler de l'excellentissime roman de Pascal Mercier, Train de nuit pour Lisbonne; il faut que je m'y attelle mais j'ai du mal à en parler.Alors je traîne...
vendredi 19 octobre 2007
Comme neige au soleil-William BOYD
Ceci est le troisième roman de Boyd que je lis après Un Anglais sous les tropiques, qui m’avait déçue et La vie aux aguets qui m’a enchantée.
Avec Comme neige au soleil, je suis à nouveau assez déçue.
Nous nous trouvons en 1914, quelques semaines avant la déclaration de guerre. Dans l’aristocratie anglaise, certains pensent que la guerre est pour bientôt tandis que d’autres ne l’imaginent même pas. Et pourtant, elle va bien avoir lieu, en Angleterre mais aussi dans ses colonies.
La guerre a donc lieu, elle est finalement beaucoup plus longue que prévu et au Kenya comme ailleurs, elle est meurtrière et en plus, dure encore plus longtemps qu’en Europe car les soldats n’apprendront l’armistice que quelques jours plus tard.
Le lecteur suit donc la Première guerre mondiale depuis l’Afrique, sous un climat chaud et humide.
On côtoie différents personnages : des officiers, des sous-officiers, des Anglais, des Allemands (pas d’Africains, nous sommes au temps de la colonisation !), une femme infirmière épouse d’un officier Allemand (Von Bishop), un Américain propriétaire d’une ferme (Temple Smith), un magistrat. On est donc plutôt dans un univers masculin, guerrier et dominateur. Les principaux personnages sont les deux frères Cobb, Gabriel l’aîné et Félix le benjamin. Tous deux embarquent pour l’Afrique mais pas en même temps ; c’est donc grâce à eux que, pendant une partie du roman, on voyage entre l’Angleterre et l’Afrique, jusqu’à ce que Félix s’engage et nous le suivons alors jusqu’à son retour au bercail et son entrée dans un vrai monde d’adultes qui ont vécu.
William Boyd, sans doute influencé par son enfance en Afrique, au Ghana plus exactement, est inspiré par ce thème de la colonisation et des Anglais qui vivaient hors de leur patrie originelle. En effet, après Un Anglais sous les tropiques qui se passait dans le monde colonial administratif, il a récidivé avec ce roman.
J’ai un sentiment mitigé quant à ce livre : je l’ai trouvé trop long, trop superficiel mais il m’a permis de passer un agréable moment. C’est un roman assez déconcertant pas franchement désopilant mais qui peut sembler léger jusqu’à ce qu’une scène odieuse se profile de temps à autre: tête coupée, membres arrachés par des mines ou des obus, suicide particulièrement glauque et bien détaillé. Forcément, l’ambiance frivole retombe instantanément. Alors voilà, sans m’être ennuyée, ni avoir détesté, je n’ai pas été conquise.
J’ai l’impression que William Boyd a gagné en maturité avec les années et que son vrai talent de narrateur est relativement récent car, entre ce roman écrit au début des années 80 et La vie aux aguets 20 ans plus tard, il n’y a pas photo : le premier est quelconque, le second est excellent.
Avec Comme neige au soleil, je suis à nouveau assez déçue.
Nous nous trouvons en 1914, quelques semaines avant la déclaration de guerre. Dans l’aristocratie anglaise, certains pensent que la guerre est pour bientôt tandis que d’autres ne l’imaginent même pas. Et pourtant, elle va bien avoir lieu, en Angleterre mais aussi dans ses colonies.
La guerre a donc lieu, elle est finalement beaucoup plus longue que prévu et au Kenya comme ailleurs, elle est meurtrière et en plus, dure encore plus longtemps qu’en Europe car les soldats n’apprendront l’armistice que quelques jours plus tard.
Le lecteur suit donc la Première guerre mondiale depuis l’Afrique, sous un climat chaud et humide.
On côtoie différents personnages : des officiers, des sous-officiers, des Anglais, des Allemands (pas d’Africains, nous sommes au temps de la colonisation !), une femme infirmière épouse d’un officier Allemand (Von Bishop), un Américain propriétaire d’une ferme (Temple Smith), un magistrat. On est donc plutôt dans un univers masculin, guerrier et dominateur. Les principaux personnages sont les deux frères Cobb, Gabriel l’aîné et Félix le benjamin. Tous deux embarquent pour l’Afrique mais pas en même temps ; c’est donc grâce à eux que, pendant une partie du roman, on voyage entre l’Angleterre et l’Afrique, jusqu’à ce que Félix s’engage et nous le suivons alors jusqu’à son retour au bercail et son entrée dans un vrai monde d’adultes qui ont vécu.
William Boyd, sans doute influencé par son enfance en Afrique, au Ghana plus exactement, est inspiré par ce thème de la colonisation et des Anglais qui vivaient hors de leur patrie originelle. En effet, après Un Anglais sous les tropiques qui se passait dans le monde colonial administratif, il a récidivé avec ce roman.
J’ai un sentiment mitigé quant à ce livre : je l’ai trouvé trop long, trop superficiel mais il m’a permis de passer un agréable moment. C’est un roman assez déconcertant pas franchement désopilant mais qui peut sembler léger jusqu’à ce qu’une scène odieuse se profile de temps à autre: tête coupée, membres arrachés par des mines ou des obus, suicide particulièrement glauque et bien détaillé. Forcément, l’ambiance frivole retombe instantanément. Alors voilà, sans m’être ennuyée, ni avoir détesté, je n’ai pas été conquise.
J’ai l’impression que William Boyd a gagné en maturité avec les années et que son vrai talent de narrateur est relativement récent car, entre ce roman écrit au début des années 80 et La vie aux aguets 20 ans plus tard, il n’y a pas photo : le premier est quelconque, le second est excellent.
lundi 15 octobre 2007
Swap addicted
Oui, je crois que je suis devenue une swap addicted.
Je me suis inscrite au swap thé-littérature de Loutarwen; mon colis est parti vendredi et j'attends le mien (dans combien de temps, ça je ne sais pas).
Je participe aussi au swap SFFF (Science-Fiction, Fantasy, Fantastique) organisé par Loba et ma copine Hydromielle; j'ai répondu au questionnaire, j'attends maintenant début novembre pour connaître mon copain ou ma copine de swap. Elles ont ouvert un blog spécialement dédié à ce swap.
Enfin, à minuit pile ou presque, j'envoyais un mail à Flo et Kalistina pour m'inscrire au swap Scandinavie.
J'ai donc trois swaps en attente de réception, de questionnaire ou autre et cela me mènera jusqu'à Noël; chouette!
Je me suis inscrite au swap thé-littérature de Loutarwen; mon colis est parti vendredi et j'attends le mien (dans combien de temps, ça je ne sais pas).
Je participe aussi au swap SFFF (Science-Fiction, Fantasy, Fantastique) organisé par Loba et ma copine Hydromielle; j'ai répondu au questionnaire, j'attends maintenant début novembre pour connaître mon copain ou ma copine de swap. Elles ont ouvert un blog spécialement dédié à ce swap.
Enfin, à minuit pile ou presque, j'envoyais un mail à Flo et Kalistina pour m'inscrire au swap Scandinavie.
J'ai donc trois swaps en attente de réception, de questionnaire ou autre et cela me mènera jusqu'à Noël; chouette!
dimanche 14 octobre 2007
Viva Laldjérie
De Nadir Moknèche, Avec Lubna Azabal, Biyouna, Nadia Kaci...
Goucem et Papicha, sa mère, habitent dans un hôtel au coeur d'Alger; elles ont fui la campagne où sévissent les "barbus". Or ces deux femmes sont modernes et sont donc des proies pour les islamistes: la mère était danseuse au Copacabana, cabaret à la mode plusieurs années auparavant, et la fille est, disons, libérée: à 27 ans, elle n'est toujours pas mariée mais a un amant, médecin, marié, et rencontre d'autres hommes régulièrement. Leur voisine est une prostituée, amie de Goucem. Ces femmes oscillent sans cesse entre modernité à l'occidentale et poids de la religion et des traditions; ainsi elles sortent avec le foulard sur la tête mais protent des mini-jupes sous leurs grande robe, elles cherchent le grand amour tout en profitant des plaisirs immédiats.
Avec de film, nous suivons un peu de la vie de Goucem, Papicha et leurs voisins; mais Viva Laldjérie est aussi une chronique de l'Algérie d'aujourd'hui: un pays jeune, moderne par certains aspects mais aussi très traditionnaliste avec des femmes voilées, une dominance des hommes sur les femmes. Et un Alger bien sinistré par une urbanisation anarchique et bien bétonnée.
J'ai eu du mal à entrer dans le film car les premières minutes ne sont pas tendres avec Goucem que l'on voit, en quelques minutes passer des bras d'un homme qu'elle ne connaît pas à ceux de son amant médecin. Mais au fur et à mesure que l'histoire se déroule, on aperçoit facilement les failles et la fragilité de cette jeune femme qui ne rêve au fond que d'une vie à deux, tout en étant libre de penser et de se déplacer comme elle l'entend, ce qui n'est pas chose facile pour une Algérienne des années 2000. Et Goucem m'est alors devenue sympathique et humaine, vivant dans un pays à la fois attirant et repoussant. Sa mère Papicha, jouée par Biyouna, très connue en Algérie, est particulièrement attachante. Elle est nostalgique, rêve de refaire du cabaret, pourquoi pas en tant que chanteuse. Et elle entraîne la fille du concierge dans son amour pour les paillettes.
Au final, j'ai donc beaucoup apprécié ce film, bien réalisé et au casting de bonne qualité. Une manière intelligente et divertissante à la fois de montrer le quotidien des Algériens pas tout à fait opprimés mais pas tout à fait libres non plus.
Goucem et Papicha, sa mère, habitent dans un hôtel au coeur d'Alger; elles ont fui la campagne où sévissent les "barbus". Or ces deux femmes sont modernes et sont donc des proies pour les islamistes: la mère était danseuse au Copacabana, cabaret à la mode plusieurs années auparavant, et la fille est, disons, libérée: à 27 ans, elle n'est toujours pas mariée mais a un amant, médecin, marié, et rencontre d'autres hommes régulièrement. Leur voisine est une prostituée, amie de Goucem. Ces femmes oscillent sans cesse entre modernité à l'occidentale et poids de la religion et des traditions; ainsi elles sortent avec le foulard sur la tête mais protent des mini-jupes sous leurs grande robe, elles cherchent le grand amour tout en profitant des plaisirs immédiats.
Avec de film, nous suivons un peu de la vie de Goucem, Papicha et leurs voisins; mais Viva Laldjérie est aussi une chronique de l'Algérie d'aujourd'hui: un pays jeune, moderne par certains aspects mais aussi très traditionnaliste avec des femmes voilées, une dominance des hommes sur les femmes. Et un Alger bien sinistré par une urbanisation anarchique et bien bétonnée.
J'ai eu du mal à entrer dans le film car les premières minutes ne sont pas tendres avec Goucem que l'on voit, en quelques minutes passer des bras d'un homme qu'elle ne connaît pas à ceux de son amant médecin. Mais au fur et à mesure que l'histoire se déroule, on aperçoit facilement les failles et la fragilité de cette jeune femme qui ne rêve au fond que d'une vie à deux, tout en étant libre de penser et de se déplacer comme elle l'entend, ce qui n'est pas chose facile pour une Algérienne des années 2000. Et Goucem m'est alors devenue sympathique et humaine, vivant dans un pays à la fois attirant et repoussant. Sa mère Papicha, jouée par Biyouna, très connue en Algérie, est particulièrement attachante. Elle est nostalgique, rêve de refaire du cabaret, pourquoi pas en tant que chanteuse. Et elle entraîne la fille du concierge dans son amour pour les paillettes.
Au final, j'ai donc beaucoup apprécié ce film, bien réalisé et au casting de bonne qualité. Une manière intelligente et divertissante à la fois de montrer le quotidien des Algériens pas tout à fait opprimés mais pas tout à fait libres non plus.
mercredi 10 octobre 2007
Tom est mort-Marie DARRIEUSSECQ
Tom avait 4 ans 1/2, il est mort accidentellement, à Sydney. Sa mère se confie dans un journal, 10 ans après: sa culpabilité, les faits, les conséquences, les sentiments et ressentiments, le manque, toujours aussi cruel, même 10 ans après, même avec deux .
autres enfants. Car un enfant ne s'oublie pas, ne se remplace pas.
Il n'y a pas grand chose à écrire de plus sur ce roman. Ce sont 250 pages très fortes, avec un petit passage à vide selon moi aux alentours de la cent-cinquantième page: à ce moment, la mère vire presque à la folie avec ses magnétophones. C'est la seule partie du livre qui m'a parue sans intérêt et plus en phase avec la réalité, bien que je comprenne parfaitement qu'on puisse devenir à moitié folle après la perte d'un enfant. Pour le reste, pas de fioritures: les mots sont là, les phrases sont sèches, brèves mais pleines de sens, de finesse, de sensibilité et d'empathie.
Marie Darrieussecq n'a pas connu cette tragédie, mais sa mère oui. Alors peut-être qu'elle peut mieux en parler que d'autres, je ne sais pas. Toujours est-il que moi, j'ai aimé ce roman; "aimé" n'est sans doute pas le terme approprié, car on ne peut "aimer" lire sur un sujet aussi triste; mais j'ai compris et ressenti le désarroi, le désespoir et le retour à la vie de cette mère.
J'avais détesté Truismes, le premier roman de Darrieussecq; Tom est mort m'a réconciliée avec l'auteur qui m'a montré qu'elle possède un vrai talent d'écriture qui prend aux tripes.
autres enfants. Car un enfant ne s'oublie pas, ne se remplace pas.
Il n'y a pas grand chose à écrire de plus sur ce roman. Ce sont 250 pages très fortes, avec un petit passage à vide selon moi aux alentours de la cent-cinquantième page: à ce moment, la mère vire presque à la folie avec ses magnétophones. C'est la seule partie du livre qui m'a parue sans intérêt et plus en phase avec la réalité, bien que je comprenne parfaitement qu'on puisse devenir à moitié folle après la perte d'un enfant. Pour le reste, pas de fioritures: les mots sont là, les phrases sont sèches, brèves mais pleines de sens, de finesse, de sensibilité et d'empathie.
Marie Darrieussecq n'a pas connu cette tragédie, mais sa mère oui. Alors peut-être qu'elle peut mieux en parler que d'autres, je ne sais pas. Toujours est-il que moi, j'ai aimé ce roman; "aimé" n'est sans doute pas le terme approprié, car on ne peut "aimer" lire sur un sujet aussi triste; mais j'ai compris et ressenti le désarroi, le désespoir et le retour à la vie de cette mère.
J'avais détesté Truismes, le premier roman de Darrieussecq; Tom est mort m'a réconciliée avec l'auteur qui m'a montré qu'elle possède un vrai talent d'écriture qui prend aux tripes.
samedi 6 octobre 2007
Le roman de Bergen; 1950 le zénith; tome 1-Gunnar STAALESEN
…ou les Rougon-Macquart en Norvège.
Comme de bien entendu, je n’ai pas commencé par le début de la saga ; je croyais que c’était ce tome le tout premier. Bref, j’ai vite compris que les personnages étaient déjà apparus antérieurement mais cela ne m’a pas empêchée de tout comprendre même si je me suis parfois emmêlé les pinceaux.
Ce tome débute à la toute fin des années 1920, par la découverte d’un cadavre noyé dans le port de Bergen, deuxième ville de Norvège. Il est rapidement identifié et l’enquêté est menée par deux policiers : l’un approche de la soixantaine et de la retraite, l’autre est le fils de l’ancien collègue du précédent.
A partir de ces trois hommes, le cadavre et les enquêteurs, un véritable arbre généalogique va se déployer pour comprendre que tous les personnages du roman sont en fait liés, par le sang, par le mariage ou simplement par une rencontre fortuite. Parmi eux, toutes les classes sociales et tous les âges sont représentés : des retraités, des hommes d’affaires qui dirigent le plus grand magasin de la ville, les épouses, une femme seule mais qui a connu bien des hommes, des jeunes qui entrent dans la vie…Au fur et à mesure que les années passent, le lecteur rencontre de nouveaux personnages ou retrouve les mêmes qui ont évolué. Car les années 30 passent, et ils se font leurs propres opinions sur les évènements politiques internationaux : certains admirent le nazisme, d’autres le combattent, le fuient ou restent passifs.
Puis vient la guerre qui n’épargne pas Bergen : les avis divergent encore plus et se radicalisent. Et le summum est atteint en 1944 avec l’explosion d’un bateau dans le port de Bergen qui anéantit la ville, physiquement mais pas seulement : est-ce un attentat ou un accident ?
C’est là que se termine ce premier tome.
Ce tome démarre comme un policier (d’ailleurs Staalesen est connu pour ça) mais dérive et se termine en une chronique sociale et historique très intéressante et même passionnante. D’ailleurs on ne sait pas le fin de cette histoire d’homme noyé dans le port (peut-être dans le tome 2 ?). J’ai découvert la Seconde Guerre mondiale autrement, depuis la Scandinavie et je connais maintenant Bergen comme ma poche (du moins celui des années 30-40). Comme pour les précédents romans nordiques, je me suis amusée à lire, voire déchiffrer, ces noms bizarres et improbables.
Certes, certains passages sont relativement ennuyeux pour qui n’est pas familier de la ville car il arrive que Staalesen raconte par le menu le trajet d’un de ses protagonistes ; et forcément, malgré les plans reproduits en début de roman, ça ne m’a pas parlé ; malgré ça, j’ai tout lu, et me suis demandé comment prononcer certains des noms de rues.
Le roman de Bergen est une saga foisonnante pleine de portraits d’hommes et de femmes représentants d’une période historique marquante, à la Rougon-Macquart de Zola à une autre époque et danun autre pays. Mais c’est aussi et surtout un grand cri d’amour de l’auteur à sa ville natale.
Michel le Sérial Lecteur en parle aussi, et lui, il lit les tomes dans l’ordre !
mercredi 3 octobre 2007
Je sais, c'est mal!
Voilà, c'est ce que j'ai acheté ces derniers jours dans une des librairies de Papeete; il y a une braderie et j'ai trouvé tous ces livres à très bon marché (comme quoi, acheter pas cher à Tahiti, c'est possible). Les poches me reviennent environ 2 fois moins chers que la normale et les brochés m'ont coûté le prix de livres de poche. Me reste à les lire...
Pour les impatients qui ne prendraient pas le temps de regarder, voici la lsite:
-Tom Lorient de Marie-Aude Murail
-Extrêmement fort et incroyablement près de J.S Foer
-Le script de Rick Moody
-Electric de Chuck Taylor
-Sarinagara de Philippe Forest
-La mémoire trouéed'Elisabeth Combres
-Le retour du hooligan de Norman Manea
-L'été où il faillit mourir de Jim Harrison
-Pastoralia de Georges Saunder
-La reine du silence de Marie Nimier
-La touche étoile de Benoite Groult
-L'amour dans un climat froid de Nancy Mitford
-Patty Diphusa de Pedro Almodovar
-Dans la foule de Laurent Mauvignier
Je me demande si je n'en ai pas oublié...
lundi 1 octobre 2007
Depuis qu'Otar est parti
De Julie Bertucelli, Avec Esther Gorintin, Drinara Droukarova, Nino Khomasuridze.
Nous sommes en Géorgie dans un petit appartement où vivent trois générations de femmes: la grand-mère, la fille, la petite-fille. Presque pas d'homme dans leur vie sauf Otar, le fils prodigue, parti à Paris trouver un travail. Une bonne partie de la vie de ces femmes tourne autour de lui: elles attendent ses lettres, ses coups de téléphone. Mais un jour, Otar décède, à Paris. Sa soeur et sa nièce décident de ne pas en avertir sa mère, l'aïeule, pour ne pas la faire souffrir. Alors la vieille femme continue à rêver au bonheur de son fils et prend sa fin de vie en main...
Cela fait longtemps que je possède ce film mais n'avais jamais eu l'occasion de le regarder. C'est chose faite grâce à ma copine Marie de Tahiti qui m'en a pas mal parlé. Et je dois la remercier car j'ai beaucoup aimé ce film tout en sensibilité.Il est triste, émouvant, fort. J'avais la larme à l'oeil à la fin. Les trois femmes se soutiennent et se protègent mutuellement malgré les conflits quotidiens, d'autant que les temps sont durs en Géorgie. En filigrane, sont évoqués le sort des étrangers en situation irrégulière, la pauvreté et le contraste entre les pays dits "riches" et les autres.
C'est une très belle histoire, sans pathos exagéré, très féminin mais qui plaît sans doute également aux hommes.
Je vous le conseille donc vivement si vous avez envie d'un film plein de bons sentiments gnangnantise.
Nous sommes en Géorgie dans un petit appartement où vivent trois générations de femmes: la grand-mère, la fille, la petite-fille. Presque pas d'homme dans leur vie sauf Otar, le fils prodigue, parti à Paris trouver un travail. Une bonne partie de la vie de ces femmes tourne autour de lui: elles attendent ses lettres, ses coups de téléphone. Mais un jour, Otar décède, à Paris. Sa soeur et sa nièce décident de ne pas en avertir sa mère, l'aïeule, pour ne pas la faire souffrir. Alors la vieille femme continue à rêver au bonheur de son fils et prend sa fin de vie en main...
Cela fait longtemps que je possède ce film mais n'avais jamais eu l'occasion de le regarder. C'est chose faite grâce à ma copine Marie de Tahiti qui m'en a pas mal parlé. Et je dois la remercier car j'ai beaucoup aimé ce film tout en sensibilité.Il est triste, émouvant, fort. J'avais la larme à l'oeil à la fin. Les trois femmes se soutiennent et se protègent mutuellement malgré les conflits quotidiens, d'autant que les temps sont durs en Géorgie. En filigrane, sont évoqués le sort des étrangers en situation irrégulière, la pauvreté et le contraste entre les pays dits "riches" et les autres.
C'est une très belle histoire, sans pathos exagéré, très féminin mais qui plaît sans doute également aux hommes.
Je vous le conseille donc vivement si vous avez envie d'un film plein de bons sentiments gnangnantise.
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