Attention pavé très dense!
L'histoire commence avec un des 4 personnages principaux, Laurent Dahl, trader qui a fait fortune malhonnêtement. Il fuit, sans sa famille, pour échapper à la prison qui semble inévitable. Bien vite, 3 autres personnages apparaissent, se croisant dans le roman, jamais dans l'histoire: le collègue de Laurent Dahl, un détraqué qui a pété les plombs après que son père se soit suicidé sous ses yeux et Eric Reinhardt lui-même, qui explique la genèse de ce livre, de manière sans doute romancée.
Gravitent autour d'eux de nombreux seconds rôles.
Le premier chapitre débute donc avec la fuite de Dahl puis la pelote se déroule, lentement et magistralement.
Pour moi, Eric Reinhardt frôle le génie: en un seul livre, il traite d'à peu près tous les sujets: sexe, économie (je sais tout de la Bourse désormais!), art (Buren, Preljocaj), modes (les chaussures de Christian Louboutin qui fascinent Reinhardt)..., tout cela brillamment.
Avec une telle diversité de thèmes, tout lecteur est forcément intéressé, à un moment ou un autre, par ce roman.
Quant à moi, plus j'avançais dans ma lecture, plus j'étais subjuguée par tant d'audace, de connaissances et de talent.
A noter qu'en plus du talent, Reinhardt est un visionnaire puisqu'il raconte l'équivalent de l'affaire Kerviel avant l'heure, alors que des professionnels de la banque lui avaient certifié qu'une telle arnaque, se chiffrant en millions d'euros, serait improbable dans la vraie vie:loupé!
J'ai lu pas mal de critiques assez négatives sur
Cendrillon, roman qualifié de narcissique par certains;certes, l'auteur s'expose, se met en scène, de façon avantageuse, mais il n'y a pas que ça dans ce roman, loin de là. J'ai préféré me concentrer, dans ces passages où il parle de lui, sur ses rencontres culturelles qui m'ont donné envie de pousser un peu plus loin mes connaissances.