mardi 1 juin 2010

Les rêves perdus ne marchent jamais-Raumoa ORMSBY


On reste dans le Pacifique sud, direction cette fois la Nouvelle-Zélande, dans la banlieue d'Auckland. Comme la plupart des romans d'auteurs australiens et néo-zélandais, celui-ci ne fait pas exception: il est triste, voire déprimant.
C'est l'histoire d'un jeune homme (dont j'ai oublié le prénom)vivant dans une communauté Maorie des environs d'Auckland. Il a été élevé par ses grands-parents maternels, sa mère étant morte à sa naissance et son père inconnu, du moins du jeune homme. Ce père sans visage le fascine, l'intrigue, il le fantasme: c'est forcément un héros, quelqu'un de bien, qui aurait été obligé de disparaître.
Notre héros est jeune, rêve d'entrer dans l'armée. Alors il bosse dur pour réussir son concours. Contrairement à la plupart des jeunes Maoris de sa communauté, il a de l'ambition et sait quoi faire de sa vie. Pointer au chômage et attendre que les allocations tombent en buvant de la bière, ce n'est pas pour lui. Sa vie bascule pourtant lorsqu'une amie et sa mère se font violer par de jeunes délinquants que tout le monde connaît. Impossible de laisser passer ça. Notre jeune Maori va s'occuper d'elles, rassurer son amie, l'apprivoiser. Dans le même temps, il découvre qui est son père et apprend qu'il ne sera jamais militaire. Trois évènements majeurs dans sa courte existence qui vont l'entraîner dans un cercle infernal qui va mal se terminer.

Voilà, je vous ai prévenus, ce roman est triste, jusqu'à la fin. Quand même, à certains moments, l'espoir (re)naît, mais jamais bien longtemps. Malheureusement, une bonne partie des Maoris vit ainsi: allocations, chômage, alcool, bagarres, prison et tout se qui s'en suit.
Ceci est le premier roman de Raumoa Ormsby, plutôt prometteur, bien que j'espère que le suivant, s'il existe, sera plus joyeux. Certes, il est moins prenant que L'âme des guerriers d'Alan Duff, le rythme est plus poussif mais l'ensemble révèle un auteur talentueux. Je me demande également si la traduction ne serait pas en cause dans les défauts que j'ai pu constater.
Bref, un récit "pas mal" mais possédant moins de caractère que l'oeuvre d'Alan Duff.

2 commentaires:

Wictoriane a dit…

marcher sur ses rêves est effectivement une triste chose...mais peut-être est-ce une chance de pouvoir rêver.
Je vais m'intéresser de + en + aux auteurs de cette régions là, histoire d'agrandir le cercle de mes connaissances littéraires bien petit ! merci pour les idées trouvées ici

Joelle a dit…

Je le note, même si je n'ai toujours pas lu les deux tomes d'Alan Duff (qui sont pourtant dans ma PAL depuis quelques années !)