lundi 23 janvier 2012

J'ai fait mieux depuis-Agnès DUMONT



Voici un recueil de nouvelles publié aux éditions Quadrature bien agréable à lire.
A l’origine, j’apprécie ce genre littéraire, à condition que les nouvelles soient bien ficelées et que je ne reste pas sur ma faim à cause d’une fin trop ouverte qui se termine en queue-de-poisson. Dans ce cas, ça tombe bien : dans chaque histoire, j’aurais aimé en connaître davantage mais je possédais toujours assez d’éléments pour imaginer l’après.
Tout se passe en Belgique, pays d’origine de l’auteur et de la maison d’édition. Tous les personnages sont issus de milieux modestes, à la vie banale, bref Monsieur et Madame-tout-le-monde. On y trouve la vieille dame et sa jeune femme de ménage délurée, le vieux garçon qui vit avec sa chère mère, la femme seule qui vit avec son chat, les deux amis plus ou moins inséparables…
Le lecteur les rencontre à un moment précis de leur vie et partage une tranche de vie avec eux, le temps de quelques pages.
L’ensemble est assez nostalgique, ni triste ni drôle mais l’espoir est là, tout près. Pour certains, ce sera la délivrance, pour d’autres un grand départ ou la naissance d’une amitié. Certes, ce recueil m’a moins touchée que celui de Gaëlle Pingault, peut-être à cause d’un style plus fouillé qui met une certaine distance, mais mon ressenti est vraiment personnel et j’ai malgré tout passé un très bon moment de lecture.
J’en retiens que les publications des éditions Quadrature sont à suivre de très près.  


samedi 14 janvier 2012

Le festival de la couille-Chuck PALAHNUK




On commence bien l'année avec un livre lu début 2011, au titre provocateur mais dont le contenu n'est pas si olé-olé que ça.
Avec un nom pareil, on peut se demander ce qu’on va pouvoir trouver dans ce livre, d’autant que la quatrième de couverture n’est pas très explicite, et c’est tant mieux.
En fait, ce livre est un recueil de chroniques et interviews ; Chuck Palahnuk y retrace certains de ses reportages dans l’Amérique profonde aux idées pour le moins originales. Quant aux interviews, on y rencontre entre autres Marylin Manson puis, dans une dernière partie de livre, l’auteur s’y dévoile, évoquant notamment la mort de ses parents, plus précisément celle, violente de sa mère.
Revenons aux chroniques : figurez-vous que le festival de la couille existe réellement ! Tout comme le concours de combats de moissonneuses-batteuses ou encore les castings d’écrivains dans des hôtels ou les combats de catchs. Palahnuk utilise un langage assez cru et direct mais sans porter aucun jugement. Au contraire, il essaie visiblement de comprendre les hommes et les quelques femmes dont il parle, il tente de saisir leurs motivations. Et généralement, j’ai réussi à faire comme l’auteur, c’est-à-dire à ne pas porter de jugement, en tout cas, pas trop sévère, car finalement, la plupart des protagonistes du livre sont des personnes normales, comme vous et moi (sauf peut-être ceux qui assistent au festival de la couille, faut pas pousser !).
L’ensemble est tout à la fois édifiant, passionnant, consternant, pathétique, drôle, tendre et parfaitement décrit.