jeudi 29 mai 2008

Opération Masse Critique


Il y a quelques mois, je participais pour la première fois à l'opération Masse Critique organisée par Babelio. J'avais reçu Jusqu'à Tombouctou et L'art de la joie, deux très agréables lectures.
Alors je me suis réinscrite et j'attends de savoir si je vais recevoir un des livres que j'ai choisis.

Vous aussi, vous pouvez vous inscrire, à condition de tenir un blog car la condition à la réception des livres est de les lire vite (interdiction donc de les noyer au milieu de la PAL!) et d'en faire une critique sur le blog et sur le site Babelio.

Alors n'hésitez, ce n'est pas bien contraignant et c'est toujours intéressant de découvrir de nouvelles lectures.

mardi 27 mai 2008

Le cavalier suédois-Léo PERUTZ


Voici un roman que je n'aurais jamais lu si on ne me l'avait pas prêté: auteur allemand, cadre du roman en Suède, au XVIIème siècle, sans grand intérêt pour moi. Mais il suffit qu'un écrivain soit vraiment talentueux pour nous prendre à son jeu. Cette histoire d'usurpation d'identité ne m'a pas immédiatement convaincue: toujours ce cadre historique qui ne me bottait pas vraiment et un style un peu désuet qui ne m'emballait pas plus que ça. Mais la magie a opéré, surtout quand le "voleur de vie" doit s'enfuir et quitter le cocon qu'il s'est constitué.

J'ai découvert Léo Perutz et malgré un début de lecture difficile, j'ai finalement été conquise, à la fois par sa plume et le machiavélisme qui se dégage.
Ce qui est formidable, c'est que je vais pouvoir relire Perutz car on m'a offert Le Judas de Léonard.

jeudi 22 mai 2008

L'art de la joie-Goliarda SAPIENZA


Modesta est née le 1er janvier 1900 en Sicile, de père inconnu. Elle a une soeur, mongolienne, qui prend toute l'affection de leur mère. Elle se retrouve bientôt sans famille et est placée dans un couvent où elle devient la préférée de soeur Léonora. Celle-ci décède alors que Modesta n'est qu'une adolescente et la nouvelle mère supérieure l'expédie dans une riche famille sicilienne où Modesta va rester et y faire son apprentissage de la vie, à sa manière.
A sa manière, c'est-à-dire de façon très libertaire:d'abord elle épouse l'héritier de la famille malgré sa différence. La voilà riche et même princesse, libre, avec une volonté farouche de s'instruire et vivre comme elle l'entend. Alors elle va faire un enfant illégitime, connaître des expériences sexuelles variées, mais souvent féminines,être accusée pendant la Seconde guerre mondiale de sympathiser avec les communistes puis finir sa vie paisiblement, entourée de sa famille.

Ce roman est un pavé, 800 pages en version poche, mais il se lit assez vite car la vie de cette Modesta est particulièrement bien remplie. D'ailleurs il débute sur les chapeaux de roue, avec quelques scènes plutôt chaudes. On comprend donc rapidement que l'héroïne ne va pas s'en laisser conter.
Je me suis littéralement laissé prendre au jeu pendant la première moitié du livre, malgré quelques passages difficiles à cerner. La 2ème partie, sans être ennuyeuse, connaissait plus de longueurs qui,à mon avis, n'avaient pas lieu d'être. J'ai eu comme l'impression que Goliarda Sapienza voulait aborder trop de sujets: histoire, psychanalyse, politique, relations intimes, par le biais de longs dialogues tombant un peu comme un cheveu sur la soupe et entraînant une espèce de fouillis, du moins pour moi.

Cela dit, ce fut une excellente lecture, à la fois divertissante et enrichissante.
J'ai trouvé très original le fait que l'auteur se nomme, comme un personnage qui, de loin, a côtoyé Modesta dans ce roman et évoque sa mère.

Je vous conseille donc L'art de la Joie, surtout si vous aimez ces grandes fresques familiales qui se déroulent sur plusieurs décennies.



L'ont lu: le Biblioblog,Papillon,Laure.

Merci à Babelio et son initiative "Masse Critique" qui m'a fait découvrir deux beaux ouvrages. Je suis en retard pour le commentaire de L'art de la joie mais il était resté chez mes parents, que je n'ai revus qu'en mai; mais une fois entre mes mains, je me suis empressée de me plonger dans ce roman.