dimanche 23 décembre 2007

Merci Carson!!!

En direct de Nouvelle-Zélande, je vous livre quelques détails concernant le SWAP SCANDINAVIE.
Ma swappeuse était donc CARSON et elle m'a beaucoup gâtée:
-3 livres,
-des décorations de Noël,
-du thé de Noël,
-de l'encens,
-des marque-pages,
-du nougat (j'adore le nougat!).

Merci beaucoup Carson.



vendredi 21 décembre 2007

Bonnes fêtes tout le monde!

Dernière journée de travail, ensuite bagages puis direction la Nouvell-Zélande jusqu'au 31 décembre.
Alors je vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année (moi,je n'aimepas trop ça mais d'autres adorent) et à l'avance plein de bonheur pour 2008.
Si ça se trouve, je viendrai mettre quelques notes car nous ne aprtons jamais ans ordinateur.

Au fait, j'ai ouvert mon colis swap Scandinavie! Je suis contente, contente, contente!


C'est une photo de la mairie de ma ville, il y a 2 ans.

Dans ma PEV

Quand on part en vacances, on emmène des livres, même si on ne les lit pas. J'ai décidé de les appeler ma PEV: Pile En Vacances ou encore Pile En Voyage.Comme d'habitude, c'est ce que je prépare en premier.
Et donc, en commun accord avec Monsieur, ou presque, j'emmène:


Le médecin de Tolède de Matt COHEN,

Seul dans Berlin de Hans FALLADA,

L'empreinte du renard de Moussa KONATE,

La petite fille dans le cercle de la lune de Sia FIGIEL,

Orgueil et préjugés de Jane AUSTEN,

Une femme sans histoires de Christopher PRIEST,

Le guide du voyageur galactique de Douglas ADAMS,

Electric de Chad TAYLOR.

Comme ça, s'il pleut, on aura de quoi s'occuper.

jeudi 20 décembre 2007

Karoo Boy-Troy BLACKLAWS


Nous sommes au Cap,en 1976, en Afrique du Sud, dans une famille blanche, heureuse: les parents et les frères jumeaux de 14 ans. Une famille heureuse jusqu'à ce que l'un des jumeaux décède accidentellement. A partir de ce moment,tout bascule: le père disparaît tellement il se sent coupable, la mère quitte son travail d'enseignante pour se consacrer à la peinture et déménage dans une région loin de la mer, le Karoo. Dans ses bagages, outre ses toiles: Douglas,le jumeau restant et narrateur, la bonne noire et ses poules et le chien.
Et là, c'est le choc pour Douglas qui, en plus de se sentir amputé d'une partie de lui, se retrouve confronté pour de bon à l'apartheid au fin fond du pays. En effet, il se lie d'amitié avec Moses, un vieil homme Noir qui travaille à la station-service du village et qui est sans cesse victime de violences et discrimination à cause de sa couleur qui n'est pas la bonne. En même temps, Douglas va connaître ses premiers émois amoureux avec Marika, qui tente de tenir tête à un père violent et raciste.

Nous allons donc suivre Douglas pendant quelques années dans le Karoo jusqu'à son échappée belle.

A première vue, le thème est intéressant, exotique tout en nous mettant face à une réalité pas si ancienne que ça: l'apartheid. Oui mais il manque un je-ne-sais-quoi pour être transporté. C'est un roman de, seulement, 240 pages environ, et selon moi, c'était trop peu pour parler de tout: apartheid, adolescence, perte du jumeau et du père, démission éducative de la mère qui ne se remet pas du drame...
Mais encore, malgré un manque de profondeur, j'aurais pu vraiment apprécier ce roman; sauf que, moi l'amie des animaux, j'ai vraiment eu énormément de mal à lire les diverses scènes de torture sur animaux, en classe de biologie notamment. On peut y voir un parallèle avec la violence faite aux Noirs mais j'ai surtout pris cela au premier degré, à savoir une violence gratuite et qui n'apportait rien à l'histoire.
J'ai donc passé ou lu en diagonale toutes ces lignes et ai été "choquée", d'autant, qu'encore une fois, je n'y ai pas trouvé d'intérêt littéraire, ni concernant le déroulement de l'histoire.

Le magazine Lire a élu ce roman parmi les 20 meilleurs de l'année 2006;je suis nettement moins dithyrambique. Certes, Troy Blacklaws possède un certain talent et a le mérite de parler d'un pays qu'il connaît bien puisqu'il y a vécu, et a donc vu de près l'apartheid. Mais la consistance qui fait qu'un roman devient passionnant n'y est pas.
Un auteur à suivre malgré tout...

Jules ne l'a même pas terminé!

mardi 18 décembre 2007

Le canapé rouge-Michèle LESBRE


Un jour, Anne la Parisienne prend le train direction le lac Baïkal afin d'y retrouver un ancien amant. Pendant ce périple elle rencontre des Russes que nous, nous n'aurons pas l'honneur de connaître ou si peu. Arrivée à destination, elle retrouve la trace de son ex mais ne le revoit pas. Elle rentre à Paris, croyant y retrouver sa vieille voisine de palier dont elle s'occupe. Mais elle est décédée alors qu'Anne était à des milliers de kilomètres.

Le roman oscille entre Paris et la dame au canapé rouge qui représentent le présent d'Anne et la Russie qui témoigne de son passé. Deux univers et deux époques différentes qui ont forgée cette femme.
L'idée de départ me plaisait bien, mais j'ai été déçue par ce Canapé Rouge qui m'a laissée sur ma faim: les personnages restent bien trop superficiels, les faits également. Anne va en Russie en train (vous imaginez le périple!) et une fois arrivée sur place, elle repart! J'aurais aimé avoir des détails sur les personnes rencontrées dans le train, les habitants du lac Baïkal, pourquoi elle n'a pas souhaité rester plus longtemps. Certes Michèle Lesbre écrit tout ça mais ne fait que le survoler sans aller au plus profond du personnage. Peut-être que ce sentiment vient de moi (sans doute même) qui préfère l'exhaustif...

J'aurais aimé me mettre à la place d'Anne, surtout dans cette région peu banale de la Russie, mais ça n'a pas été le cas. Dommage.

Je sais que certains ont lu de la douceur et de la sensibilité, moi, j'ai surtout lu un livre trop vite écrit, même si je ne peux nier une certaine poésie.

Pour moi, ce fut un bien petit livre pour un long trajet en train.

L'ont lu et souvent aimé: Clarabel, Papillon,Gambadou,Chimère.

J'ai un problème...


...je crois bien que je t'aime. Oui, peut-être mais je ne voulais pas vous parler d'amour mais plutôt de swap.

Je pars en vacances vendredi soir, nous serons le 21 et je reviens le 30. Or, le 23, doit avoir lieu le grand déballage commun du swap Scandinavie.

J'ai bien pensé emmener mon colis en vacances (si c'est vrai!) mais j'ai interdiction formelle de Monsieur de l'emmener: paraît-il qu'il faut porter les bagages et à la douane, s'il y a des gâteaux, bonbons ou autres,dans ce colis, ça risque de coincer. Soit, mon colis swap restera donc à Tahiti. Mais alors,je l'ouvre avant, le 21, ou après tout le monde, c'est-à-dire le 30?
Je ne sais pas, j'hésite et sur le règlement du Swap Scandinavie, aucune consigne.

Pfff, et si je l'ouvrais aujourd'hui?!

lundi 17 décembre 2007

Le rapport de Brodeck-Philippe CLAUDEL

Brodeck est chargé d'écrire un rapport détaillé des faits inavouables qui se sont déroulés dans son village. Il n'a rien fait, n'y a pas assisté mais doit recueillir les témoignages des hommes qui y étaient, les compiler et raconter, tout en édulcolorant. En parallèle de ce rapport formel et administratif, Brodeck écrit pour lui, pour nous, la vérité. Comment l'Anderer (l'Etranger) est arrivé dans leur village, pourquoi il est resté à l'écart, mais aussi ce qu'a vécu Brodeck dans les camps,qu'on devine de concentration, comment il est revenu dans son village auprès de sa femme bien-aimée mais traumatisée.

Voilà, je n'en dirai pas plus pour plusieurs raisons:
1. De nombreux bloggeurs ont déjà chroniqué ce roman et on en a beaucoup entendu parler;
2.Je ne voudrais pas vous en dévoiler trop au cas où vous n'auriez pas lu ni les critiques ni le roman;
3.Je ne sais pas faire, je manque de mots.

N'étant absolument pas objective en ce qui concerne Philippe Claudel, je vais faire bref: j'ai encore aimé, non adoré, ce roman. Pour qui a lu Les âmes grises,on retrouve la même ambiance, noire, sordide, donnant une image bien négative de l'humanité (mais je suis moi aussi de plus en plus sévère vis-à-vis des Hommes)avec tout de même, une fin qui laisse espérer des jours meilleurs pour Brodeck et sa famille.
J'aime cet univers, j'aime l'écriture de Philippe Claudel et je suis sensible aussi au fait qu'il soit Lorrain et habite dans une région que je connais bien; c'est bête mais c'est comme ça.
Bien sûr, ce roman est à éviter en cas de baisse de moral car il ne va pas vous le remonter; n'empêche que c'est beau.

Ca faisait longtemps que je n'avais pas écrit une note aussi peu satisfaisante, c'est parce que je suis "bloquée", rien ne me vient; et aussi parce que j'ai quelques notes en retard (de l'ordre de 6 ou 7 quand même!)que j'aimerais bien écrire avant de partir en vacances.On a le droit de rêver...

Des avis souvent plus détaillés chez Essel, Tamara, Le Bibliomane, Chatperlipopette, Clochette, Gambadou, Bellesahi, et qui d'autre encore?

mercredi 12 décembre 2007

Quand ça veut pas, ça veut pas!

J'inaugure cette nouvelle rubrique "à la poubelle" qui recense les livres et films au bout desquels je n'ai pas pu aller.
Je suis pourtant assez bon public et déteste ne pas arriver à la fin d'un bouquin ou d'un film; mais parfois, c'est au-dessus de mes forces.

Donc, ça vient de m'arriver par deux fois.

Le premier abandon concerne un roman:



L'histoire d'un écrivain à succès, meurtrier de sa compagne, qui se confie à son psychanalyste. A première vue, le sujet m'intéressait et semblait prometteur. Sauf que bon, le style est prétentieux, il y a deux narrateurs: le psy et l'écrivain, ce qui fait, qu'à force, on peut s'y perdre. Et puis, c'est plat,vaguement érotique et scandaleux et surtout,sans intérêt, sauf à de (trop) rares moments.
Je passe mon tour...

Le second abandon concerne un film:

L'histoire d'une jeune femme atteinte d'un cancer et soutenue par son petit ami. Sauf que le petit ami se trouve attiré par une autre jeune fille. Pour le reste, je ne saurai vous dire, j'ai dû abandonner au bout de 30 mn, mais il semblerait qu'un étrange couple à trois se forme et se déforme.
D'une, je déteste Laura Smet mais j'avais décidé de ne pas m'arrêter à ce détail; en fait, j'aurais dû m'arrêter à "je déteste Laura Smet"! De deux, j'ai découvert Nicolas Duvauchelle et je constate que je déteste son jeu d'acteur; il incarne une petite frappe des banlieues qui tape sur les murs du plat de la main quand il est énervé. Aucun intérêt, aucune consistance, aucune charme même s'il est plutôt mignon
De trois, je ne suis pas sourde mais je n'ai pas compris grand chose à ce que les acteurs disaient; c'est embêtant...

Voilà, deux mauvaises pioches presque coup sur coup, je me rattrape avec d'autres oeuvres de qualité, dont je vous parlerai, évidemment.

lundi 10 décembre 2007

Gemma Bovery-Posy SIMMONDS



Je ne suis pas une grande adepte des bandes dessinées, en grande partie par méconnaissance, mais de temps en temps, j'en lis. Ce fut le cas avec Gemma Bovery, gracieusement prêté par une copine du forum Parfum de livres.

Gemma Bovery est une jeune Anglaise qui s'est mariée, un peu par hasard, avec Charlie, un homme plus âgé qu'elle et qui a deux enfants. Elle s'ennuie à Londres malgré son travail qui lui plaît et lui rapporte beaucoup d'argent. Alors, elle veut partir et, à force de persuasion, Charlie accepte d'acheter une maison en Normandie. Et voilà les Bovery installés dans une maison normande, en pleine campagne. Mais rapidement, Gemma s'ennuie, ne supporte pas les enfants de Charlie, travaille peu et constate que son mari ne s'intéresse pas à elle. Elle déprime, rencontre un jeune homme mais cela ne lui suffit pas. Elle pense rentrer en Angleterre, mais la mort va la rattraper, comme Emma Bovary...
Le séjour normand de Gemma est raconté par le boulanger du village, qui se sent coupable de la mort de la jeune femme et qui a joué au voyeur. Evidemment, on fait le parallèle avec Emma Bovary, avec un siècle d'écart; elles se ressemblent bien sûr, sans être semblables.

Cette Gemma Bovery, autant le dire, je l'ai touvée particulièrement désagréable: tête à claques, capricieuse, jamais contente et entraînant les autres dans son tourbillon. Malgré ça, j'ai passé un joli moment avec cette bande dessinée. Le dessin est beau, très réaliste et plein de détails, en noir et blanc, mais parfois un peu trop romantique à mon goût; en effet, les bulles en coeur lorsqu'elle est avec son amant, j'ai eu du mal à ne pas trouver cela niais. J'ai également trouvé bizarre que ce soit le boulanger qui raconte cette histoire: il connaissait tout de cette femme et cela a pu me mettre mal à l'aise.

En conclusion, je n'aurais pas acheté cette bande dessinée mais ai pris plaisir à la lire, malgré ses défauts; pour autant, elle ne me laisse pas un souvenir mémorable.

mercredi 5 décembre 2007

Et encore un swap, un!

Je ne l'attendais pas si tôt mon colis swap SFFF (Science-fiction, Fantasy, Fantastique). Et, ironie du tirage au sort, ma gentille swappée est une amie, que je connais depuis au moins 3 ans et que j'ai déjà rencontrée. Et cette amie, c'est Dyla/Gene.


Et elle m'a beaucoup gâtée:
Une femme sans histoire de Christopher Priest,
Christine de Stephen King (en 4ème de couverture, c'st écrit que c'est un classique de l'horreur, à ne pas lire la nuit donc!),
Le guide du voyageur galactique de Douglas Adams.
Ca c'est pour les livres, et c'est exactement ce que je voulais.
Mais ce n'est pas tout: il y avait aussi des bons chocolats suisses dont une grosse pièce comme quand j'étais gamine, de la tisane à l'ortie bio, des beaux marque-pages, des mini-stylos fluo que j'adore et une gentille carte.

Comme vous le voyez, Siki m'a aidée à déballer mon paquet et s'est empressé de me déchiqueter un paquet de tisane. Je l'ai arrêté dans son élan!

Un grand merci donc à mon amie Dyla, et aussi à Loba et mon amie Hydromielle, les gentilles organisatrices du swap SFFF.
J'attends maintenant le 23 pour déballer mon colis Scandinavie (il prend la poussière, c'est certain!) et février pour le swap de Fashion Victim et Stéphanie.

mardi 4 décembre 2007

Mal de pierres-Millena AGUS

Une jeune femme raconte l'histoire de sa grand-mère paternelle. Elle était sarde et différente de ses soeurs: très belle mais aussi au caractère très changeant et imprévisible. Alors elle ne trouvait pas de mari jusqu'à ce qu'un étranger soit hébergé dans la famille et la demande en mariage. Il ne s'agissait pas d'amour mais un respect mutuel s'est installé entre eux. Ils ont eu un fils, le père de la narratrice, original également: rêveur, très beau et musicien, ne vivant que pour la musique. L'amour qu'elle ne recevait pas de son mari, elle l'a reçu d'un homme pendant une cure, très brièvement...

C'est un livre que l'on m'a prêté et que j'ai lu il y a un plus d'un mois. J'ai peu de temps à consacrer à mon blog, c'est pour cette raison que la "critique" arrive tardivement. Mais c'est aussi parce que j'avais presque oublié la lecture de ce court roman. Cela vous donne donc une idée de l'effet que m'a fait ce livre.
J'en ai apprécié la lecture et faire connaissance avec la Sardaigne et certains de ses habitants de l'après-guerre m'a plu. J'ai aimé la fluidité du style et l'histoire en elle-même. Mais tout cela ne m'a pas assez passionnée pour que je garde un souvenir mémorable de ce roman: l'histoire, bien qu'agréable, est somme toute banale et sans relief. Les personnages ne sont, à mon avis, pas assez fouillés, manquent de consistance; certes, cette grand-mère fantasque est touchante mais lointaine.

Au final, on peut dire que j'ai passé un agréable moment de lecture mais en suis sortie un peu frustrée car en manque de détails. Un roman que j'oublierai vite et pour lequel je n'ai pas saisi l'engouement qu'il a suscité.

Ont lu mais pas toujours aimé: Papillon, Biblioblog,Sylire,Lilly,Clarabel, Laure

dimanche 2 décembre 2007

Prenez soin du chien-JM ERRE


Au 5, rue de la Doulce-Belette à Paris, tout part à vau-l'eau alors qu'auparavant l'immeuble était plutôt tranquille.En effet, un meurtre a été commis et il semble que ce soit un des habitants le coupable. Juste après ce meurtre, deux hommes seuls ont emménagé le même jour; l'un au 5 de la rue de la Doulce-Belette, l'autre au 6. Ils sont pour le moins atypiques et passent leur temps à s'espionner mutuellement. Leurs voisins sout tout aussi loufoques: un réalisateur bizarroïde, une veuve folle, une femme et son fils autiste, une autre femme et son fils qui terrorise le quartier...et les deux concierges!En moins de 6 mois, les meurtres vont se succéder, la paranoïa se développer jusqu'à ce que tout le monde soupçonne tout le monde.

Mon (court) résumé est bien loin de la réalité de ce roman car en vrai, ce n'est pas seulement un policier. D'ailleurs j'ai bien cru que je n'aurais pas la réponse et ne saurais pas qui est le meurtrier. J'ai lu ce roman d'une traite, comme un polar mais surtout comme un livre "extra-terrestre" bien éloigné de ce qu’on a l’habitude de lire. Tout est hors norme et complètement déjanté: les personnages, les faits et même le fin mot de l'histoire.

Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas autant amusée en lisant un roman; j'ai ri toute seule, malgré les regards sceptiques que m'adressait Monsieur. Cet univers farfelu m’a véritablement conquise et j’ai passé un excellent moment, pas assez long, avec ce livre.
JM Erre m’a épatée par son imagination foisonnante et son culot ; en effet, malgré cette accumulation de bizarreries, on arriverait presque à croire que c’est possible ! Ce monsieur possède un réel talent d’écrivain et de conteur ; s’il est aussi original pendant ses cours (il est professeur de français à Montpellier) que dans son roman, ses élèves ne doivent pas s’ennuyer !

Pour la petite anecdote : j’ai prêté ce roman à un ami qui m’a téléphonée simplement pour me dire que, comme moi, il se marrait tout seul, se demandant ce que penserait son entourage !

Ont lu et apprécié: Biblioblog,Flo, Clochette, Baratin, Papillon,La Conteuse, Choupynette, Chimère, Clarabel,Chiffonnette et d'autres sans doute.

lundi 26 novembre 2007

Les vaches de Bellesahi

En aout dernier, Bellesahi avait photographié des vaches en train de faire des câlins; elles m'avaient tellement plu que je lui avais demandé l'autorisation de les peindre. Elle a gentiment accepté et quelques mois plus tard, en voici le résultat.




Il ne me reste plus qu'à les faire encadrer, toutes ensemble pour bien les mettre en valeur.

samedi 24 novembre 2007

Un mois pile à attendre...

J'ai déjà reçu mon colis swap Scandinavie: quelle rapidité!!
Sauf que je ne sais pas qui est ma gentille swappeuse, enfin si j'ai son nom, son prénom, son adresse mais pas son pseudo. Mais Kalistina va se faire un plaisir de me révéler son identité et je ne vous dirai pas qui c'est!

J'ai donc pile un mois à me morfondre avant d'ouvrir mon paquet; surtout que ma GS a dû remplir un papier pour la douane, pas aussi détaillé que celui de Karine mais assez pour que je sache ce qu'il y a à peu près dedans: soit X livres et Y "cadeaux de Noël".

Ah oui, Chimère a reçu mon colis; on va pouvoir patienter ensemble!

Je remercie donc par avance ma GS mais pas Kalistina et Flo qui sont des sadiques de nous faire patienter aussi longtemps (et toc!).

mercredi 21 novembre 2007

La fin de l'été-SETOUCHI Jakuchô


Tomoko aime Shingo mais aussi Ryota.
Plus précisément, Tomoko est une femme de 40 ans, Shingo est marié et a une dizaine d'années de plus qu'elle, tandis que Ryota, à la limite de la clochardisation, est plus jeune. Tomoko se partage entre ses deux hommes sans se cacher puisqu'ils sont au courant de cette liaison à trois et en plus la cautionnent. Déjà là, j'ai du mal.
La femme de Shingo est plus ou moins au courant de l'adultère de son mari, mais Tomoko, elle, aimerait beaucoup la rencontrer pour savoir ce qu'elle en pense. Soit...
Cerise sur le gâteau: Tomoko préfère Shingo à Ryota mais les plaque tous les deux, tout en continuant à les voir, surtout Shingo.
Là, j'avoue que je ne suis plus, je n'y arrive plus. Au final,Tomoko se retrouve seule ou presque.

Ceci est un roman autobiographique, écrit en 1962 et ayant fait scandale à sa sortie au Japon. Or, c'est très chaste, rien de choquant dans ces pages, du moins en 2007. Mais cette relation à trois m'a fatiguée; ces jeux à la "je t'aime moi non plus", je n'y suis pas sensible. Pour moi, on n'aime ou on n'aime pas et on ne se complique pas la vie qui l'est déjà pas mal sans en ajouter.
Tomoko m'a énervée: c'est quoi ce comportement? Toujours indécise mais menant ses hommes par le bout du nez, souhaitant être discrète mais espérant bien que l'officielle de Shingo est au courant. Elle voulait le beurre, l'argent du beurre et la crémière (le crémier dans son cas), et bien elle n'aura rien!

Setouchi Jakuchô, en 1973, se fait nonne bouddhiste: elle a bien fait, car elle n'était visiblement pas faite pour les relations amoureuses, en out cas pas les plus simples.

lundi 19 novembre 2007

Le ciel de Long Island-Chang-rae LEE


Jerry Battle approche de la soixantaine, il vit à Long Island, seul dans une grande maison depuis que sa compagne est partie. Non loin de chez lui vit son fils qui a repris l'entreprise familiale de paysagisme et sa fille vient habiter chez lui avec mari et futur enfant. Il ne va pas très bien: sa vie n'est pas vraiment ratée mais pas aussi réussie qu'il l'aurait souhaité. Mais il est en partie fautif, et c'est bien ce que ses proches lui reprochent: il n'est pas assez expressif, ne dit jamais rien, ni en bien ni en mal et de ce fait, personne ne sait vraiment ce qu'il pense et ce qu'il attend d'autrui. Alors de temps en temps, il s'évade en pilotant son avion d'où il voit Long Island de haut. Mais surtout, le destin se chargera de le changer et lui fera affronter la vraie vie qu'il a toujours plus ou moins contournée.

J'ai beaucoup aimé ce roman d'un auteur, né en Corée du Sud mais arrivé très jeune aux Etats-Unis, que je ne connaissais pas. J'ai apprécié l'ambiance, malgré un début (quelques pages seulement) peu accrocheur puisqu'on y parle avions: cet homme, qui m'a fait penser aux héros déchus et désoeuvrés de Richard Russo dont j'ai déjà parlé ici,m'a plu malgré son côté bourru et mou qui peut énerver. Mais je lui ai tout pardonné car sa peur d'avoir 60 ans et son attachement, malgré tout, à ses enfants étaient trop touchants pour lui en vouloir.
Sous son aspect léger, ce roman est en fait une critique d'un système, pas seulement américain, dans lequel on a parfois du mal à se sentir bien ou dans lequel on essaye de paraître pour parfois ensuite s'effondrer. Il y a de nombreuses touches d'humour, de l'émotion notamment sur la fin et des réflexions plutôt pertinentes malgré quelques tournures syntaxiques un peu lourdes (la faute à la traduction?)
Un roman que j'ai donc vraiment pris plaisir à lire, en quelques jours seulement d'ailleurs et un auteur que je relirai (j'ai d'ailleurs un autre de ses romans en attente).

mercredi 14 novembre 2007

Ouah, plein de colis!

La poste polynésienne travaillant au rythme local (je vous laisse imaginer...), elle délivre donc toujours plusieurs colis à la fois, au lieu d'en respecter l'arrivage. Donc aujourd'hui, j'avais 3 colis et j'imagine que je vais maintenant rester plusieurs semaines sans en recevoir.

Bref, tout ça pour dire que j'ai notamment reçu mon COLIS SWAP, de la part de Maried, qui n'a pas de blog. A l'intérieur:
-un roman Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil de Murakami,

-du thé: anglais, darjeeling et vert à la menthe, le tout n'étant pas mélangé mais bien des thés différents! Thés bio et commerce équitable: la touche bobo qui me plaît!
-un long et très gentil mot de la part de ma swappeuse, qui dit que c'était son premier swap et sans doute pas le dernier. On y prend goût!

J'ai aussi reçu:
-Un roman russe d'Emmanuel Carrère accompagné de marque-pages de la part du Bibliomane et Chatperlipopette, envoyé dans le cadre du cerclage du forum Parfum de livres. Le cerclage c'est un prêt de livres qui tournent avant de retourner à leur propriétaire.


Et enfin, de ma copine Suisse Dyla:
-De manière à connaître le jour et l'heure de Nicolas Cauchy,

-du chocolat et des Ricola.
Je précise que ce colis a été posté le 28 septembre, porte un tampon de Papeete-Tahiti du 15 octobre mais n'a atterri dans ma boîte postale que le 13 novembre...Bon, ils ne m'ont pas mangé mes chocolats, c'est déjà ça!

Pas de photo, désolée, car je suis au travail (en pause!) et n'aurai jamais le temps de prendre les photos, les sortir et mettre sur le blog. Parce que je vous rappelle que je suis débordée.

J'aime les jours comme ça, avec plein de courrier intéressant.

mardi 13 novembre 2007

Paris, je t'aime

18 courts-métrages, certains qui m’ont charmée, d’autres qui ne m’ont pas fascinée et un que je n’ai pas aimé.

Montmartre - écrit et réalisé par Bruno Podalydès
Quais de Seine - écrit et réalisé par Gurinder Chadha
Le Marais - écrit et réalisé par Gus Van Sant
Tuileries - écrit et réalisé par Joel et Ethan Coen
Loin du 16e - écrit et réalisé par Walter Salles et Daniela Thomas
Porte de Choisy - écrit et réalisé par Christopher Doyle
Bastille - écrit et réalisé par Isabel Coixet
Place des Victoires - écrit et réalisé par Nobuhiro Suwa
Tour Eiffel - écrit et réalisé par Sylvain Chomet
Parc Monceau - écrit et réalisé par Alfonso Cuaron
Quartier des Enfants Rouges - écrit et réalisé par Olivier Assayas
Place des fêtes - écrit et réalisé par Oliver Schmitz
Pigalle - écrit et réalisé par Richard LaGravenese
Quartier de la Madeleine - écrit et réalisé par Vincenzo Natali
Père-Lachaise - écrit et réalisé par Wes Craven
Faubourg Saint-Denis - écrit et réalisé par Tom Tykwer
Quartier Latin - écrit par Gena Rowlands, réalisé par Gérard Depardieu et Frédéric Auburtin
14e arrondissement - écrit et réalisé par Alexander Payne

18 courts-métrages qui mêlent amour entre les êtres (passionnel, éteint, amitié) et amour de Paris, magnifiquement mise en valeur. Quand on connaît Paris, je pense qu’on retrouve facilement ces quartiers, voire leur ambiance ; quand on la connaît pas, ou mal, on a très envie d’y aller car les plans sont particulièrement réussis. Certaines histoires sont touchantes, toutes différentes les unes des autres. J’ai particulièrement aimé Père Lachaise dans lequel un couple de jeunes mariés se dispute, puis se réconcilie devant la tombe d’Oscar Wilde ; Quais de Seine également dans lequel on aborde la différence culturelles et la tolérance entre deux adolescents. Je n’ai pas aimé Parc Monceau, histoire de vampire très bien filmé mais trop fantastique à mon goût.
Mais dans l’ensemble, je n’ai pas retenu grand-chose ; quand je vois ces titres, je dois généralement faire un effort pour me souvenir et ressentir. Je crois que ce format de « nouvelles filmées » est trop frustrant pour vraiment convaincre et marquer l’esprit. Pourtant de nombreux réalisateurs sont connus, reconnus et plein de talent, les acteurs aussi. Jugez plutôt : Maggie Gyllenhal, Natalie Portman, Gérard Depardieu, Gena Rowlands, Denys Podalydès, Fanny Ardant, le jeune Hobbit aux oreilles pointues (comment s’appelle-t-il déjà ?)…

Un sentiment plutôt mitigé avec une impression de "pas fini" qui m'a laissée sur ma faim; mais des petits films que je regarderai peut-être à nouveau.

lundi 12 novembre 2007

Pas le temps!


Ppff! Je n'ai pas le temps en ce moment, c'est incroyable et je n'aime pas ça!
Je travaille, beaucoup, vraiment beaucoup mais garde un peu de temps pour mes loisirs de la semaine. Le week-end (qui ne commence que le samedi midi), je ne fais rien ou presque: je me repose, vois des amis et profite de mon chat et de Monsieur. Mais mes blogs en pâtissent alors que j'en ai des notes à rédiger. Je vais m'y mettre, redevenir sérieuse et organisée.

Je n'ai tout de même pas chômé, le soir et le week-end: deux livres lus, un film visionné. Et surtout, surtout, mes deux colis swap (SFFF et Scandinavie) sont prêts à partir. Ce ne fut pas facile, comme je le pensais, pour le choix des livres mais aussi des "à côté"; car à Tahiti et bien, à part des objets à motifs polynésiens et en rapport avec le soleil, autant le dire, on ne trouve rien!

J'y retourne, à plus tard!

mercredi 7 novembre 2007

Dans la nuit Mozambique-Laurent GAUDE

Ca y est, j'ai enfin découvert Laurent Gaudé! Je possède pourtant, et depuis au moins deux ans Le soleil des Scorta, mais il a fallu qu'on me prête Dans la nuit Mozambique et que, donc, je sois obligée de le rendre assez rapidement pour lire cet auteur.

Dans la nuit Mozambique est un court recueil de quatre nouvelles, aux atmosphères plutôt masculines.

La première est intitulée Sang négrier. Nous sommes à Saint-Malo, au temps de la traite des Noirs; un capitaine, devenu fou, raconte la tentative de fuite des esclaves. Tentative malheureuse pour tous sauf pour un qui va semer la terreur dans la ville. Ici, nous ne sommes pas loin du récit fantastique et pourtant, j'ai aimé.

La seconde,Gramercy Park Hotel, nous fait changer totalement d'univers: en effet, nous voici à New York, à notre époque. Un vieil homme se souvient de son grand amour, de sa jeunesse de poète. C'est une jolie nouvelle, ma préférée je crois, assez poétique et nostalgique.

La troisième, dont le titre est Colonel Barbaque, nous fait encore remonter le temps et nous arrête pendant la Première Guerre mondiale, en Afrique. Ce colonel a sombré dans la folie après avoir vécu tant d'horreurs et se laisse mourir, au fil de l'eau.

Enfin, Dans la nuit Mozambique, où deux Portugais se remémorent leurs soirées dans un restaurant avec deux autres amis. Mais plusieurs années après, l'un est mort, l'autre a disparu, peut-être est-il parti au Mozambique, ce pays dont ils ont tant parlé sans jamais y être allés.

Je disais donc que ces récits sont plutôt masculins, les femmes ne tenant un rôle que dans Gramercy Park Hotel. Mais ils peuvent plaire aux femmes car ici, pas de combats, ni de dialogues "d'hommes" comme on peut en lire dans certains romans. Au contraire, Laurent Gaudé possède une écriture tout en sensibilité, grâce à laquelle il nous parle de la folie des hommes, de leurs regrets et de leurs ratés. C'est très joli, agréable à lire, le lecteur ne peut s'empêcher de se dire que l'humain n'a pas toujours un comportement très glorieux.
Et pourtant, je l'avoue, ces nouvelles ne m'ont pas réellement marquée. J'ai certes passé un bon moment de lecture, mais n'en suis ressortie ni bouleversée(alors que j'aurais pu), ni admirative d'un style d'écriture ou autre.

N'empêche que Laurent Gaudé est sans nul doute un écrivain plein de talent et d'empathie et que j'ai très envie de lire Le soleil des Scorta (avant deux ans, c'est certain!)

D'autres avis chez Biblioblog, Chatperlipopette et Le Bibliomane.

vendredi 2 novembre 2007

Compartiment pour dames-Anita NAIR

Roman lu dans le cadre du club des blogueurs, organisé par Sylire et Lisa.

Il débute par une explication nous apprenant que les compartiments pour dames n’existent plus depuis 1998 ; avant cette date, ils étaient donc réservés aux femmes, les hommes les accompagnant étant eux dans d’autres compartiments. Ils étaient apparemment surtout destinés aux personnes peu fortunées.

Voilà qui met tout de suite dans l’ambiance: ce roman va parler de femmes qui vivent dans un pays dans lequel elles sont le sexe faible.
Effectivement : 6 femmes racontent leur expérience de la vie, leurs relations avec les hommes, leur famille. Et tout ceci est rarement enchanteur.
C’est Akhila, Indienne célibataire de 45 ans l’héroïne principale. Après avoir vécu sous le joug de sa famille, elle décide enfin de s’échapper de ce carcan ; alors elle prend le train et c’est dans le compartiment qu’elle rencontre 5 autres femmes indiennes, de tous âges et de tous milieux. Elles en viennent à raconter leur histoire ; dans chacune, le poids des traditions est un fardeau, ainsi que le qu’en-dira-t-on. Là-bas, comme ailleurs, il ne faut pas détonner. La culture et la religion, du moins chez les brahmanes et les tamouls évoqués dans le roman, sont omniprésentes. Quand on est femme, on ne choisit pas son mari, on se marie jeune, on fait des enfants, on les élève, on est entièrement dévouée à son mari après l’avoir été à sa famille et surtout, on se tait et on s’estime heureuse.Si l'on n'est pas dans ces normes, mieux vaut se cacher.

Après un début qui m’a semblé poussif (j’ai hésité à arrêter ma lecture jusqu’à la cinquantième page environ), j’ai enfin réussi à me laisser bercer. J'ai en fait lu ces chapitres plus comme des nouvelles que comme des chapitres en lien les uns avec les autres; en effet, le premier chapitre est consacré à Akhila, le suivant à une femme se trouvant dans le compartiment puis nous revenons à Akhila et ainsi de suite. J'ai donc passé un agréable moment à la lecture de ce roman même si ma fibre féministe s'est réveillée plusieurs fois, ce qui m'a parfois énervée, voire révoltée.
J'ai donc bien l'intention de mieux connaître Anita Nair, donc de lire d'autres ouvrages de l'auteur.

Merci Sylire et Lisa pour cette initiative et cette organisation.

Petite précision: à l'heure où je poste cette note,chez moi, on est toujours le 1er novembre; je ne suis donc pas en retard!

mercredi 31 octobre 2007

Ca ne va pas être facile!


Voilà, je viens de recevoir le questionnaire de ma swappée du swap SFFF (science-fiction, fantasy, fantastique).
Je ne peux faire qu'une constatation: mon ignorance atteint des profondeurs abyssales dans ce domaine.
D'un côté c'est très intéressant car je vais m'instruire, sans toutefois, à mon avis, me passionner pour la fantasy; mais de l'autre côté, c'est assez stressant car la peur de tomber à côté est bien là.

Courage, de toute façon j'ai jusq'au 25 décembre pour me triturer le cerveau.

lundi 29 octobre 2007

Train de nuit pour Lisbonne-Pascal MERCIER

C'est décidé, après une bonne semaine à reporter cette note, je m'y attèle! C'est la première fois depuis que je tiens mon blog qu'il m'est particulièrement difficile de parler d'un livre. Apparemment, je ne suis pas la seule car Chatperlipopette a elle aussi du mal à trouver les mots.Et pourtant ce n'est pas faute d'avoir aimé ce roman, bien au contraire; c'est seulement qu'il est si dense et si proche du lecteur que le raconter en quelques lignes me semble être un véritable challenge.
Allez, je me lance quand même!

Le roman débute à Berne, en Suisse, où nous faisons la connaissance de Raimund Gregorius, quinquagénaire et professeur de langues mortes à la vie solitaire et bien huilée. Mais justement, cette routine va soudainement être rompue après la découverte d'un livre autobiographique d'un poète portugais, Amadeu de Prado. Et là, sur un coup de tête, Gregorius quitte Berne, son emploi et sa vie poussiéreuse, direction Lisbonne, en train, afin de retrouver les traces de cet écrivain inconnu qui le fascine tant. Il apprend peu à peu que Prado est décédé, que c'était un éminent médecin extrêmement charismatique, à la vie et aux pensées tourmentées, s'interrogeant sans cesse sur la perception que les autres avaient de lui. Et aussi qu'il a résisté à la dictature de Salazar.
Le lecteur se prend alors de la même passion que Gregorius et savoure. Car oui, j'ai savouré, lu lentement, relu certains passages afin de m'imprégner au mieux des extraits du livre de Prado et du cheminement de Gregorius qui va véritablement cerner la personnalité de son "idole".

Quelle lecture!! J'ai été véritablement fascinée, par le talent de Pascal Mercier d'une part: comment est-il possible d'écrire aussi bien? Et de philosopher (car Mercier est philosophe)sur la vie, comment nous voient les autres, l'âme, la religion...sans utiliser des phrases imbuvables? Fascinée, d'autre part, par Gregorius et sa quête qui le mène à rencontrer des inconnus lui parlant d'un inconnu. Quête à la fois incompréhensible et passionnante, qui modifie le cours de la vie d'un homme ennuyeux qui s'ouvrira au monde, uniquement par la grâce d'un livre.

Je ne peux donc que trop vous conseiller de lire ce roman; ça tombe bien, il sort en version poche (10/18 je crois) en début d'année prochaine. Quant à moi, je vais devoir rendre l'exemplaire qu'on m'a prêté mais je pense me l'offrir car c'est véritablement un livre que l'on lit et relit, par bribes ou en entier pour à nouveau se pourlécher de cette plume incomparable et se questionner sur soi.

Je pourrais continuer encore et encore mais non, j'insisterai simplement sur un point: LISEZ-LE!

vendredi 26 octobre 2007

Arrivé à bon port


Voilà, ma copine swappeuse Essel a reçu mon colis du swap li-thé-rature. Elle semble contente de mes choix, j'en suis ravie; reste maintenant à ce qu'elle nous fasse des critiques de ces romans et qu'elle goût le thé avec les petits gâteaux!

Voilà, c'est tout, c'était simplement une note destinée à meubler ce blog! Je dois vous parler de l'excellentissime roman de Pascal Mercier, Train de nuit pour Lisbonne; il faut que je m'y attelle mais j'ai du mal à en parler.Alors je traîne...

vendredi 19 octobre 2007

Comme neige au soleil-William BOYD

Ceci est le troisième roman de Boyd que je lis après Un Anglais sous les tropiques, qui m’avait déçue et La vie aux aguets qui m’a enchantée.
Avec Comme neige au soleil, je suis à nouveau assez déçue.

Nous nous trouvons en 1914, quelques semaines avant la déclaration de guerre. Dans l’aristocratie anglaise, certains pensent que la guerre est pour bientôt tandis que d’autres ne l’imaginent même pas. Et pourtant, elle va bien avoir lieu, en Angleterre mais aussi dans ses colonies.
La guerre a donc lieu, elle est finalement beaucoup plus longue que prévu et au Kenya comme ailleurs, elle est meurtrière et en plus, dure encore plus longtemps qu’en Europe car les soldats n’apprendront l’armistice que quelques jours plus tard.

Le lecteur suit donc la Première guerre mondiale depuis l’Afrique, sous un climat chaud et humide.
On côtoie différents personnages : des officiers, des sous-officiers, des Anglais, des Allemands (pas d’Africains, nous sommes au temps de la colonisation !), une femme infirmière épouse d’un officier Allemand (Von Bishop), un Américain propriétaire d’une ferme (Temple Smith), un magistrat. On est donc plutôt dans un univers masculin, guerrier et dominateur. Les principaux personnages sont les deux frères Cobb, Gabriel l’aîné et Félix le benjamin. Tous deux embarquent pour l’Afrique mais pas en même temps ; c’est donc grâce à eux que, pendant une partie du roman, on voyage entre l’Angleterre et l’Afrique, jusqu’à ce que Félix s’engage et nous le suivons alors jusqu’à son retour au bercail et son entrée dans un vrai monde d’adultes qui ont vécu.

William Boyd, sans doute influencé par son enfance en Afrique, au Ghana plus exactement, est inspiré par ce thème de la colonisation et des Anglais qui vivaient hors de leur patrie originelle. En effet, après Un Anglais sous les tropiques qui se passait dans le monde colonial administratif, il a récidivé avec ce roman.

J’ai un sentiment mitigé quant à ce livre : je l’ai trouvé trop long, trop superficiel mais il m’a permis de passer un agréable moment. C’est un roman assez déconcertant pas franchement désopilant mais qui peut sembler léger jusqu’à ce qu’une scène odieuse se profile de temps à autre: tête coupée, membres arrachés par des mines ou des obus, suicide particulièrement glauque et bien détaillé. Forcément, l’ambiance frivole retombe instantanément. Alors voilà, sans m’être ennuyée, ni avoir détesté, je n’ai pas été conquise.
J’ai l’impression que William Boyd a gagné en maturité avec les années et que son vrai talent de narrateur est relativement récent car, entre ce roman écrit au début des années 80 et La vie aux aguets 20 ans plus tard, il n’y a pas photo : le premier est quelconque, le second est excellent.

lundi 15 octobre 2007

Swap addicted

Oui, je crois que je suis devenue une swap addicted.


Je me suis inscrite au swap thé-littérature de Loutarwen; mon colis est parti vendredi et j'attends le mien (dans combien de temps, ça je ne sais pas).

Je participe aussi au swap SFFF (Science-Fiction, Fantasy, Fantastique) organisé par Loba et ma copine Hydromielle; j'ai répondu au questionnaire, j'attends maintenant début novembre pour connaître mon copain ou ma copine de swap. Elles ont ouvert un blog spécialement dédié à ce swap.

Enfin, à minuit pile ou presque, j'envoyais un mail à Flo et Kalistina pour m'inscrire au swap Scandinavie.

J'ai donc trois swaps en attente de réception, de questionnaire ou autre et cela me mènera jusqu'à Noël; chouette!

dimanche 14 octobre 2007

Viva Laldjérie

De Nadir Moknèche, Avec Lubna Azabal, Biyouna, Nadia Kaci...

Goucem et Papicha, sa mère, habitent dans un hôtel au coeur d'Alger; elles ont fui la campagne où sévissent les "barbus". Or ces deux femmes sont modernes et sont donc des proies pour les islamistes: la mère était danseuse au Copacabana, cabaret à la mode plusieurs années auparavant, et la fille est, disons, libérée: à 27 ans, elle n'est toujours pas mariée mais a un amant, médecin, marié, et rencontre d'autres hommes régulièrement. Leur voisine est une prostituée, amie de Goucem. Ces femmes oscillent sans cesse entre modernité à l'occidentale et poids de la religion et des traditions; ainsi elles sortent avec le foulard sur la tête mais protent des mini-jupes sous leurs grande robe, elles cherchent le grand amour tout en profitant des plaisirs immédiats.

Avec de film, nous suivons un peu de la vie de Goucem, Papicha et leurs voisins; mais Viva Laldjérie est aussi une chronique de l'Algérie d'aujourd'hui: un pays jeune, moderne par certains aspects mais aussi très traditionnaliste avec des femmes voilées, une dominance des hommes sur les femmes. Et un Alger bien sinistré par une urbanisation anarchique et bien bétonnée.

J'ai eu du mal à entrer dans le film car les premières minutes ne sont pas tendres avec Goucem que l'on voit, en quelques minutes passer des bras d'un homme qu'elle ne connaît pas à ceux de son amant médecin. Mais au fur et à mesure que l'histoire se déroule, on aperçoit facilement les failles et la fragilité de cette jeune femme qui ne rêve au fond que d'une vie à deux, tout en étant libre de penser et de se déplacer comme elle l'entend, ce qui n'est pas chose facile pour une Algérienne des années 2000. Et Goucem m'est alors devenue sympathique et humaine, vivant dans un pays à la fois attirant et repoussant. Sa mère Papicha, jouée par Biyouna, très connue en Algérie, est particulièrement attachante. Elle est nostalgique, rêve de refaire du cabaret, pourquoi pas en tant que chanteuse. Et elle entraîne la fille du concierge dans son amour pour les paillettes.

Au final, j'ai donc beaucoup apprécié ce film, bien réalisé et au casting de bonne qualité. Une manière intelligente et divertissante à la fois de montrer le quotidien des Algériens pas tout à fait opprimés mais pas tout à fait libres non plus.

mercredi 10 octobre 2007

Tom est mort-Marie DARRIEUSSECQ

Tom avait 4 ans 1/2, il est mort accidentellement, à Sydney. Sa mère se confie dans un journal, 10 ans après: sa culpabilité, les faits, les conséquences, les sentiments et ressentiments, le manque, toujours aussi cruel, même 10 ans après, même avec deux .
autres enfants. Car un enfant ne s'oublie pas, ne se remplace pas.

Il n'y a pas grand chose à écrire de plus sur ce roman. Ce sont 250 pages très fortes, avec un petit passage à vide selon moi aux alentours de la cent-cinquantième page: à ce moment, la mère vire presque à la folie avec ses magnétophones. C'est la seule partie du livre qui m'a parue sans intérêt et plus en phase avec la réalité, bien que je comprenne parfaitement qu'on puisse devenir à moitié folle après la perte d'un enfant. Pour le reste, pas de fioritures: les mots sont là, les phrases sont sèches, brèves mais pleines de sens, de finesse, de sensibilité et d'empathie.

Marie Darrieussecq n'a pas connu cette tragédie, mais sa mère oui. Alors peut-être qu'elle peut mieux en parler que d'autres, je ne sais pas. Toujours est-il que moi, j'ai aimé ce roman; "aimé" n'est sans doute pas le terme approprié, car on ne peut "aimer" lire sur un sujet aussi triste; mais j'ai compris et ressenti le désarroi, le désespoir et le retour à la vie de cette mère.
J'avais détesté Truismes, le premier roman de Darrieussecq; Tom est mort m'a réconciliée avec l'auteur qui m'a montré qu'elle possède un vrai talent d'écriture qui prend aux tripes.

samedi 6 octobre 2007

Le roman de Bergen; 1950 le zénith; tome 1-Gunnar STAALESEN


…ou les Rougon-Macquart en Norvège.
Comme de bien entendu, je n’ai pas commencé par le début de la saga ; je croyais que c’était ce tome le tout premier. Bref, j’ai vite compris que les personnages étaient déjà apparus antérieurement mais cela ne m’a pas empêchée de tout comprendre même si je me suis parfois emmêlé les pinceaux.

Ce tome débute à la toute fin des années 1920, par la découverte d’un cadavre noyé dans le port de Bergen, deuxième ville de Norvège. Il est rapidement identifié et l’enquêté est menée par deux policiers : l’un approche de la soixantaine et de la retraite, l’autre est le fils de l’ancien collègue du précédent.
A partir de ces trois hommes, le cadavre et les enquêteurs, un véritable arbre généalogique va se déployer pour comprendre que tous les personnages du roman sont en fait liés, par le sang, par le mariage ou simplement par une rencontre fortuite. Parmi eux, toutes les classes sociales et tous les âges sont représentés : des retraités, des hommes d’affaires qui dirigent le plus grand magasin de la ville, les épouses, une femme seule mais qui a connu bien des hommes, des jeunes qui entrent dans la vie…Au fur et à mesure que les années passent, le lecteur rencontre de nouveaux personnages ou retrouve les mêmes qui ont évolué. Car les années 30 passent, et ils se font leurs propres opinions sur les évènements politiques internationaux : certains admirent le nazisme, d’autres le combattent, le fuient ou restent passifs.
Puis vient la guerre qui n’épargne pas Bergen : les avis divergent encore plus et se radicalisent. Et le summum est atteint en 1944 avec l’explosion d’un bateau dans le port de Bergen qui anéantit la ville, physiquement mais pas seulement : est-ce un attentat ou un accident ?
C’est là que se termine ce premier tome.

Ce tome démarre comme un policier (d’ailleurs Staalesen est connu pour ça) mais dérive et se termine en une chronique sociale et historique très intéressante et même passionnante. D’ailleurs on ne sait pas le fin de cette histoire d’homme noyé dans le port (peut-être dans le tome 2 ?). J’ai découvert la Seconde Guerre mondiale autrement, depuis la Scandinavie et je connais maintenant Bergen comme ma poche (du moins celui des années 30-40). Comme pour les précédents romans nordiques, je me suis amusée à lire, voire déchiffrer, ces noms bizarres et improbables.

Certes, certains passages sont relativement ennuyeux pour qui n’est pas familier de la ville car il arrive que Staalesen raconte par le menu le trajet d’un de ses protagonistes ; et forcément, malgré les plans reproduits en début de roman, ça ne m’a pas parlé ; malgré ça, j’ai tout lu, et me suis demandé comment prononcer certains des noms de rues.

Le roman de Bergen est une saga foisonnante pleine de portraits d’hommes et de femmes représentants d’une période historique marquante, à la Rougon-Macquart de Zola à une autre époque et danun autre pays. Mais c’est aussi et surtout un grand cri d’amour de l’auteur à sa ville natale.

Michel le Sérial Lecteur en parle aussi, et lui, il lit les tomes dans l’ordre !

mercredi 3 octobre 2007

Je sais, c'est mal!



Voilà, c'est ce que j'ai acheté ces derniers jours dans une des librairies de Papeete; il y a une braderie et j'ai trouvé tous ces livres à très bon marché (comme quoi, acheter pas cher à Tahiti, c'est possible). Les poches me reviennent environ 2 fois moins chers que la normale et les brochés m'ont coûté le prix de livres de poche. Me reste à les lire...

Pour les impatients qui ne prendraient pas le temps de regarder, voici la lsite:
-Tom Lorient de Marie-Aude Murail
-Extrêmement fort et incroyablement près de J.S Foer
-Le script de Rick Moody
-Electric de Chuck Taylor
-Sarinagara de Philippe Forest
-La mémoire trouéed'Elisabeth Combres
-Le retour du hooligan de Norman Manea
-L'été où il faillit mourir de Jim Harrison
-Pastoralia de Georges Saunder
-La reine du silence de Marie Nimier
-La touche étoile de Benoite Groult
-L'amour dans un climat froid de Nancy Mitford
-Patty Diphusa de Pedro Almodovar
-Dans la foule de Laurent Mauvignier

Je me demande si je n'en ai pas oublié...

lundi 1 octobre 2007

Depuis qu'Otar est parti

De Julie Bertucelli, Avec Esther Gorintin, Drinara Droukarova, Nino Khomasuridze.

Nous sommes en Géorgie dans un petit appartement où vivent trois générations de femmes: la grand-mère, la fille, la petite-fille. Presque pas d'homme dans leur vie sauf Otar, le fils prodigue, parti à Paris trouver un travail. Une bonne partie de la vie de ces femmes tourne autour de lui: elles attendent ses lettres, ses coups de téléphone. Mais un jour, Otar décède, à Paris. Sa soeur et sa nièce décident de ne pas en avertir sa mère, l'aïeule, pour ne pas la faire souffrir. Alors la vieille femme continue à rêver au bonheur de son fils et prend sa fin de vie en main...

Cela fait longtemps que je possède ce film mais n'avais jamais eu l'occasion de le regarder. C'est chose faite grâce à ma copine Marie de Tahiti qui m'en a pas mal parlé. Et je dois la remercier car j'ai beaucoup aimé ce film tout en sensibilité.Il est triste, émouvant, fort. J'avais la larme à l'oeil à la fin. Les trois femmes se soutiennent et se protègent mutuellement malgré les conflits quotidiens, d'autant que les temps sont durs en Géorgie. En filigrane, sont évoqués le sort des étrangers en situation irrégulière, la pauvreté et le contraste entre les pays dits "riches" et les autres.
C'est une très belle histoire, sans pathos exagéré, très féminin mais qui plaît sans doute également aux hommes.
Je vous le conseille donc vivement si vous avez envie d'un film plein de bons sentiments gnangnantise.