lundi 28 novembre 2011

Hors de l'abri-David LODGE


Je suis une adepte de David Lodge et je garde un excellent souvenir de ce roman autobiographique, lu il y a environ un an déjà.
David Lodge y raconte un moment de son adolescence qui l'a fait passer de l'enfance à l'âge adulte. En l'espace d'un été, de puceau anglais coincé, peu sûr de lui et vivant dans un cocon traditionnel, il est devenu un jeune homme plus affirmé aux émois sexuels débordants. Tout cela grâce à sa soeur, immigrée en Allemagne au sortir de la guerre et qui l'héberge pendant toute la durée des vacances d'été. Là, David l'Anglais va s'ouvrir à la vie et découvrir les filles.

Ce récit est à la fois drôle, émouvant et mélancolique. En effet, il lui arrive certaines mésaventures a priori amusantes mais qui cachent une grande timidité et pas mal de sensibilité.

Bref, encore un David Lodge comme je les aime, contenant tous les ingrédients qu'on lui connaît, que j'apprécie et qui font que je lis toujours avec plaisir et les yeux fermés (pas facile pour lire!) cet auteur.

jeudi 10 novembre 2011

La vie est brève et le désir sans fin-Patrick LAPEYRE

Deux hommes, dont Louis, aiment Nora. Nora, elle, aime tout le monde, et joue, consciemment ou non, avec les nerfs de ses amants, à qui elle brise le coeur, en disparaissant sans laisser de traces, pour mieux revenir ensuite. Louis, marié, ne se résout pas à quitter par sa femme, non pas par amour pour elle, uniquement par faiblesse. L'autre amoureux, dont j'ai oublié le prénom, est célibataire et attend le retour de l'être aimé qui batifole.

J'ai abandonné ce roman à la moitié, au moment où Louis s'enfuit à toutes jambes alors qu'il est avec sa femme dans une file d'attente de cinéma. C'en fut trop pour moi, après 150 pages de lecture très laborieuse. Pourtant, la plume de Patrick Lapeyre n'est pas antipathique mais l'ensemble est creux, sans intérêt. La pseudo-histoire d'amour(s) est pathétique, formée par des personnages mous, lâches, sans consistance ni volonté, qui laissent passer leur vie sans rien faire. Même Nora la "garce" n'arrive pas à être détestable ni désirable. Elle aussi est plate, alors qu'elle est censée faire tourner la tête des hommes. J'aurais aimé la comprendre.

J'ai aussi été incapable de saisir et supporter ces hésitations amoureuses, ces revirements et  ces vies sentimentales agitées, et finalement bien vides.

mardi 8 novembre 2011

Le mec de la tombe d'à côté-Katarina MAZETTI

Que dire de ce best-seller que tout le monde a lu (et apprécié)?

-Que c'est l'histoire de deux âmes seules: une femme "intellectuelle", évidemment plongée dans les livres, qui porte des lunettes et habite un appartement tout blanc. En face, un homme rustre, agriculteur, et évidemment habillé comme un sac. Les clichés sont là ou ne sont pas...Bref tout les oppose mais, comme on s'en doute, ils vont rapidement se rapprocher.

-Que je fais partie des lecteurs qui n'ont pas aimé ce roman trop simpliste, voire caricatural, dans la même lignée, pour moi que L'Elégance du hérisson, en moins bien écrit: la rencontre de deux mondes, d'un côté, l'univers bourgeois hyper cultivé qui ne s'amuse jamais, de l'autre, les basses classes sociales sans culture. Franchement, ces clivages m'énervent, que dis-je, m'horripilent et baser une histoire là-dessus me paraît bien facile!
Quant au style: un grand bof qui a pu me faire sourire par-ci par-là mais qui ne m'a absolument pas conquise.

La suite de ce roman ne m'intéresse pas (de toute façon j'ai déjà lu des bribes à droite à gauche) et les autres oeuvres de Mazatti non plus. Je passe mon tour. 

mercredi 2 novembre 2011

Ce qui nous lie-Gaëlle PINGAULT

Gaëlle Pingault exerce le même métier que moi et elle est née la même année que moi. Nous n'avons donc, a priori que deux points communs et pourtant, ses nouvelles m'ont énormément parlé, pour certaines d'ailleurs, j'ai eu l'impression qu'elle me connaissait. Notamment celle où elle évoque le voyage scolaire à Berlin le jour de la chute du mur; moi, j'y suis allée cinq mois avant. Une sensation très troublante mais qui m'a fait lire ses nouvelles presque d'une traite.

Ses nouvelles sont très courtes, quelques pages seulement qui traitent de sujets qu'elle a sûrement rencontrés dans sa pratique professionnelle ou qu'elle a connus de près. En tout cas, c'est ainsi que je l'ai ressenti. Gaëlle Pingault m'a en effet semblé extrêmement proche des personnages qu'elle a créés et faits vivre en quelques lignes, formées de phrases courtes, percutantes qui, mises bout à bout nous amène à la chute de l'histoire. Car souvent, on ne sait pas trop où l'auteure nous mène, alors on la suit et on découvre. Pour certaines nouvelles, j'ai été très surprise par le dénouement, totalement inattendu, parfois même émue.

Je n'ai pas grand chose à dire de plus concernant ce recueil, simplement qu'il m'a beaucoup touchée, peut-être grâce à nos similitudes, peut-être grâce à d'autres choses, son talent sans doute. Je crois même que je suis un peu jalouse!

Une heure de lecture et de plaisir intense, à savourer et à découvrir sur son blog, sur lequel elle a publié une nouvelle qui, finalement n'est pas parue, faute de "place". Si vous l'aimez (la nouvelle s'appelle "Jour J"), alors vous aimerez le reste.

J'ai oublié de remercier les éditions Quadrature pour cette découvete.