lundi 26 novembre 2007

Les vaches de Bellesahi

En aout dernier, Bellesahi avait photographié des vaches en train de faire des câlins; elles m'avaient tellement plu que je lui avais demandé l'autorisation de les peindre. Elle a gentiment accepté et quelques mois plus tard, en voici le résultat.




Il ne me reste plus qu'à les faire encadrer, toutes ensemble pour bien les mettre en valeur.

samedi 24 novembre 2007

Un mois pile à attendre...

J'ai déjà reçu mon colis swap Scandinavie: quelle rapidité!!
Sauf que je ne sais pas qui est ma gentille swappeuse, enfin si j'ai son nom, son prénom, son adresse mais pas son pseudo. Mais Kalistina va se faire un plaisir de me révéler son identité et je ne vous dirai pas qui c'est!

J'ai donc pile un mois à me morfondre avant d'ouvrir mon paquet; surtout que ma GS a dû remplir un papier pour la douane, pas aussi détaillé que celui de Karine mais assez pour que je sache ce qu'il y a à peu près dedans: soit X livres et Y "cadeaux de Noël".

Ah oui, Chimère a reçu mon colis; on va pouvoir patienter ensemble!

Je remercie donc par avance ma GS mais pas Kalistina et Flo qui sont des sadiques de nous faire patienter aussi longtemps (et toc!).

mercredi 21 novembre 2007

La fin de l'été-SETOUCHI Jakuchô


Tomoko aime Shingo mais aussi Ryota.
Plus précisément, Tomoko est une femme de 40 ans, Shingo est marié et a une dizaine d'années de plus qu'elle, tandis que Ryota, à la limite de la clochardisation, est plus jeune. Tomoko se partage entre ses deux hommes sans se cacher puisqu'ils sont au courant de cette liaison à trois et en plus la cautionnent. Déjà là, j'ai du mal.
La femme de Shingo est plus ou moins au courant de l'adultère de son mari, mais Tomoko, elle, aimerait beaucoup la rencontrer pour savoir ce qu'elle en pense. Soit...
Cerise sur le gâteau: Tomoko préfère Shingo à Ryota mais les plaque tous les deux, tout en continuant à les voir, surtout Shingo.
Là, j'avoue que je ne suis plus, je n'y arrive plus. Au final,Tomoko se retrouve seule ou presque.

Ceci est un roman autobiographique, écrit en 1962 et ayant fait scandale à sa sortie au Japon. Or, c'est très chaste, rien de choquant dans ces pages, du moins en 2007. Mais cette relation à trois m'a fatiguée; ces jeux à la "je t'aime moi non plus", je n'y suis pas sensible. Pour moi, on n'aime ou on n'aime pas et on ne se complique pas la vie qui l'est déjà pas mal sans en ajouter.
Tomoko m'a énervée: c'est quoi ce comportement? Toujours indécise mais menant ses hommes par le bout du nez, souhaitant être discrète mais espérant bien que l'officielle de Shingo est au courant. Elle voulait le beurre, l'argent du beurre et la crémière (le crémier dans son cas), et bien elle n'aura rien!

Setouchi Jakuchô, en 1973, se fait nonne bouddhiste: elle a bien fait, car elle n'était visiblement pas faite pour les relations amoureuses, en out cas pas les plus simples.

lundi 19 novembre 2007

Le ciel de Long Island-Chang-rae LEE


Jerry Battle approche de la soixantaine, il vit à Long Island, seul dans une grande maison depuis que sa compagne est partie. Non loin de chez lui vit son fils qui a repris l'entreprise familiale de paysagisme et sa fille vient habiter chez lui avec mari et futur enfant. Il ne va pas très bien: sa vie n'est pas vraiment ratée mais pas aussi réussie qu'il l'aurait souhaité. Mais il est en partie fautif, et c'est bien ce que ses proches lui reprochent: il n'est pas assez expressif, ne dit jamais rien, ni en bien ni en mal et de ce fait, personne ne sait vraiment ce qu'il pense et ce qu'il attend d'autrui. Alors de temps en temps, il s'évade en pilotant son avion d'où il voit Long Island de haut. Mais surtout, le destin se chargera de le changer et lui fera affronter la vraie vie qu'il a toujours plus ou moins contournée.

J'ai beaucoup aimé ce roman d'un auteur, né en Corée du Sud mais arrivé très jeune aux Etats-Unis, que je ne connaissais pas. J'ai apprécié l'ambiance, malgré un début (quelques pages seulement) peu accrocheur puisqu'on y parle avions: cet homme, qui m'a fait penser aux héros déchus et désoeuvrés de Richard Russo dont j'ai déjà parlé ici,m'a plu malgré son côté bourru et mou qui peut énerver. Mais je lui ai tout pardonné car sa peur d'avoir 60 ans et son attachement, malgré tout, à ses enfants étaient trop touchants pour lui en vouloir.
Sous son aspect léger, ce roman est en fait une critique d'un système, pas seulement américain, dans lequel on a parfois du mal à se sentir bien ou dans lequel on essaye de paraître pour parfois ensuite s'effondrer. Il y a de nombreuses touches d'humour, de l'émotion notamment sur la fin et des réflexions plutôt pertinentes malgré quelques tournures syntaxiques un peu lourdes (la faute à la traduction?)
Un roman que j'ai donc vraiment pris plaisir à lire, en quelques jours seulement d'ailleurs et un auteur que je relirai (j'ai d'ailleurs un autre de ses romans en attente).

mercredi 14 novembre 2007

Ouah, plein de colis!

La poste polynésienne travaillant au rythme local (je vous laisse imaginer...), elle délivre donc toujours plusieurs colis à la fois, au lieu d'en respecter l'arrivage. Donc aujourd'hui, j'avais 3 colis et j'imagine que je vais maintenant rester plusieurs semaines sans en recevoir.

Bref, tout ça pour dire que j'ai notamment reçu mon COLIS SWAP, de la part de Maried, qui n'a pas de blog. A l'intérieur:
-un roman Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil de Murakami,

-du thé: anglais, darjeeling et vert à la menthe, le tout n'étant pas mélangé mais bien des thés différents! Thés bio et commerce équitable: la touche bobo qui me plaît!
-un long et très gentil mot de la part de ma swappeuse, qui dit que c'était son premier swap et sans doute pas le dernier. On y prend goût!

J'ai aussi reçu:
-Un roman russe d'Emmanuel Carrère accompagné de marque-pages de la part du Bibliomane et Chatperlipopette, envoyé dans le cadre du cerclage du forum Parfum de livres. Le cerclage c'est un prêt de livres qui tournent avant de retourner à leur propriétaire.


Et enfin, de ma copine Suisse Dyla:
-De manière à connaître le jour et l'heure de Nicolas Cauchy,

-du chocolat et des Ricola.
Je précise que ce colis a été posté le 28 septembre, porte un tampon de Papeete-Tahiti du 15 octobre mais n'a atterri dans ma boîte postale que le 13 novembre...Bon, ils ne m'ont pas mangé mes chocolats, c'est déjà ça!

Pas de photo, désolée, car je suis au travail (en pause!) et n'aurai jamais le temps de prendre les photos, les sortir et mettre sur le blog. Parce que je vous rappelle que je suis débordée.

J'aime les jours comme ça, avec plein de courrier intéressant.

mardi 13 novembre 2007

Paris, je t'aime

18 courts-métrages, certains qui m’ont charmée, d’autres qui ne m’ont pas fascinée et un que je n’ai pas aimé.

Montmartre - écrit et réalisé par Bruno Podalydès
Quais de Seine - écrit et réalisé par Gurinder Chadha
Le Marais - écrit et réalisé par Gus Van Sant
Tuileries - écrit et réalisé par Joel et Ethan Coen
Loin du 16e - écrit et réalisé par Walter Salles et Daniela Thomas
Porte de Choisy - écrit et réalisé par Christopher Doyle
Bastille - écrit et réalisé par Isabel Coixet
Place des Victoires - écrit et réalisé par Nobuhiro Suwa
Tour Eiffel - écrit et réalisé par Sylvain Chomet
Parc Monceau - écrit et réalisé par Alfonso Cuaron
Quartier des Enfants Rouges - écrit et réalisé par Olivier Assayas
Place des fêtes - écrit et réalisé par Oliver Schmitz
Pigalle - écrit et réalisé par Richard LaGravenese
Quartier de la Madeleine - écrit et réalisé par Vincenzo Natali
Père-Lachaise - écrit et réalisé par Wes Craven
Faubourg Saint-Denis - écrit et réalisé par Tom Tykwer
Quartier Latin - écrit par Gena Rowlands, réalisé par Gérard Depardieu et Frédéric Auburtin
14e arrondissement - écrit et réalisé par Alexander Payne

18 courts-métrages qui mêlent amour entre les êtres (passionnel, éteint, amitié) et amour de Paris, magnifiquement mise en valeur. Quand on connaît Paris, je pense qu’on retrouve facilement ces quartiers, voire leur ambiance ; quand on la connaît pas, ou mal, on a très envie d’y aller car les plans sont particulièrement réussis. Certaines histoires sont touchantes, toutes différentes les unes des autres. J’ai particulièrement aimé Père Lachaise dans lequel un couple de jeunes mariés se dispute, puis se réconcilie devant la tombe d’Oscar Wilde ; Quais de Seine également dans lequel on aborde la différence culturelles et la tolérance entre deux adolescents. Je n’ai pas aimé Parc Monceau, histoire de vampire très bien filmé mais trop fantastique à mon goût.
Mais dans l’ensemble, je n’ai pas retenu grand-chose ; quand je vois ces titres, je dois généralement faire un effort pour me souvenir et ressentir. Je crois que ce format de « nouvelles filmées » est trop frustrant pour vraiment convaincre et marquer l’esprit. Pourtant de nombreux réalisateurs sont connus, reconnus et plein de talent, les acteurs aussi. Jugez plutôt : Maggie Gyllenhal, Natalie Portman, Gérard Depardieu, Gena Rowlands, Denys Podalydès, Fanny Ardant, le jeune Hobbit aux oreilles pointues (comment s’appelle-t-il déjà ?)…

Un sentiment plutôt mitigé avec une impression de "pas fini" qui m'a laissée sur ma faim; mais des petits films que je regarderai peut-être à nouveau.

lundi 12 novembre 2007

Pas le temps!


Ppff! Je n'ai pas le temps en ce moment, c'est incroyable et je n'aime pas ça!
Je travaille, beaucoup, vraiment beaucoup mais garde un peu de temps pour mes loisirs de la semaine. Le week-end (qui ne commence que le samedi midi), je ne fais rien ou presque: je me repose, vois des amis et profite de mon chat et de Monsieur. Mais mes blogs en pâtissent alors que j'en ai des notes à rédiger. Je vais m'y mettre, redevenir sérieuse et organisée.

Je n'ai tout de même pas chômé, le soir et le week-end: deux livres lus, un film visionné. Et surtout, surtout, mes deux colis swap (SFFF et Scandinavie) sont prêts à partir. Ce ne fut pas facile, comme je le pensais, pour le choix des livres mais aussi des "à côté"; car à Tahiti et bien, à part des objets à motifs polynésiens et en rapport avec le soleil, autant le dire, on ne trouve rien!

J'y retourne, à plus tard!

mercredi 7 novembre 2007

Dans la nuit Mozambique-Laurent GAUDE

Ca y est, j'ai enfin découvert Laurent Gaudé! Je possède pourtant, et depuis au moins deux ans Le soleil des Scorta, mais il a fallu qu'on me prête Dans la nuit Mozambique et que, donc, je sois obligée de le rendre assez rapidement pour lire cet auteur.

Dans la nuit Mozambique est un court recueil de quatre nouvelles, aux atmosphères plutôt masculines.

La première est intitulée Sang négrier. Nous sommes à Saint-Malo, au temps de la traite des Noirs; un capitaine, devenu fou, raconte la tentative de fuite des esclaves. Tentative malheureuse pour tous sauf pour un qui va semer la terreur dans la ville. Ici, nous ne sommes pas loin du récit fantastique et pourtant, j'ai aimé.

La seconde,Gramercy Park Hotel, nous fait changer totalement d'univers: en effet, nous voici à New York, à notre époque. Un vieil homme se souvient de son grand amour, de sa jeunesse de poète. C'est une jolie nouvelle, ma préférée je crois, assez poétique et nostalgique.

La troisième, dont le titre est Colonel Barbaque, nous fait encore remonter le temps et nous arrête pendant la Première Guerre mondiale, en Afrique. Ce colonel a sombré dans la folie après avoir vécu tant d'horreurs et se laisse mourir, au fil de l'eau.

Enfin, Dans la nuit Mozambique, où deux Portugais se remémorent leurs soirées dans un restaurant avec deux autres amis. Mais plusieurs années après, l'un est mort, l'autre a disparu, peut-être est-il parti au Mozambique, ce pays dont ils ont tant parlé sans jamais y être allés.

Je disais donc que ces récits sont plutôt masculins, les femmes ne tenant un rôle que dans Gramercy Park Hotel. Mais ils peuvent plaire aux femmes car ici, pas de combats, ni de dialogues "d'hommes" comme on peut en lire dans certains romans. Au contraire, Laurent Gaudé possède une écriture tout en sensibilité, grâce à laquelle il nous parle de la folie des hommes, de leurs regrets et de leurs ratés. C'est très joli, agréable à lire, le lecteur ne peut s'empêcher de se dire que l'humain n'a pas toujours un comportement très glorieux.
Et pourtant, je l'avoue, ces nouvelles ne m'ont pas réellement marquée. J'ai certes passé un bon moment de lecture, mais n'en suis ressortie ni bouleversée(alors que j'aurais pu), ni admirative d'un style d'écriture ou autre.

N'empêche que Laurent Gaudé est sans nul doute un écrivain plein de talent et d'empathie et que j'ai très envie de lire Le soleil des Scorta (avant deux ans, c'est certain!)

D'autres avis chez Biblioblog, Chatperlipopette et Le Bibliomane.

vendredi 2 novembre 2007

Compartiment pour dames-Anita NAIR

Roman lu dans le cadre du club des blogueurs, organisé par Sylire et Lisa.

Il débute par une explication nous apprenant que les compartiments pour dames n’existent plus depuis 1998 ; avant cette date, ils étaient donc réservés aux femmes, les hommes les accompagnant étant eux dans d’autres compartiments. Ils étaient apparemment surtout destinés aux personnes peu fortunées.

Voilà qui met tout de suite dans l’ambiance: ce roman va parler de femmes qui vivent dans un pays dans lequel elles sont le sexe faible.
Effectivement : 6 femmes racontent leur expérience de la vie, leurs relations avec les hommes, leur famille. Et tout ceci est rarement enchanteur.
C’est Akhila, Indienne célibataire de 45 ans l’héroïne principale. Après avoir vécu sous le joug de sa famille, elle décide enfin de s’échapper de ce carcan ; alors elle prend le train et c’est dans le compartiment qu’elle rencontre 5 autres femmes indiennes, de tous âges et de tous milieux. Elles en viennent à raconter leur histoire ; dans chacune, le poids des traditions est un fardeau, ainsi que le qu’en-dira-t-on. Là-bas, comme ailleurs, il ne faut pas détonner. La culture et la religion, du moins chez les brahmanes et les tamouls évoqués dans le roman, sont omniprésentes. Quand on est femme, on ne choisit pas son mari, on se marie jeune, on fait des enfants, on les élève, on est entièrement dévouée à son mari après l’avoir été à sa famille et surtout, on se tait et on s’estime heureuse.Si l'on n'est pas dans ces normes, mieux vaut se cacher.

Après un début qui m’a semblé poussif (j’ai hésité à arrêter ma lecture jusqu’à la cinquantième page environ), j’ai enfin réussi à me laisser bercer. J'ai en fait lu ces chapitres plus comme des nouvelles que comme des chapitres en lien les uns avec les autres; en effet, le premier chapitre est consacré à Akhila, le suivant à une femme se trouvant dans le compartiment puis nous revenons à Akhila et ainsi de suite. J'ai donc passé un agréable moment à la lecture de ce roman même si ma fibre féministe s'est réveillée plusieurs fois, ce qui m'a parfois énervée, voire révoltée.
J'ai donc bien l'intention de mieux connaître Anita Nair, donc de lire d'autres ouvrages de l'auteur.

Merci Sylire et Lisa pour cette initiative et cette organisation.

Petite précision: à l'heure où je poste cette note,chez moi, on est toujours le 1er novembre; je ne suis donc pas en retard!