mardi 17 novembre 2009

Le koala tueur et autres nouvelles du bush-Kenneth COOK


Il est bien dommage que Kenneth Cook car j'aurais bien encore profité de ses livres; certes il m'en reste à découvrir, mais la source va forcément se tarir rapidement. Ce recueil de nouvelles était donc mon premier essai, essai concluant.

Les personnages de ces nouvelles sont de bons Australiens du bush,des vrais, des durs, de ceux qui se désaltèrent à coups de bière et vous tapent dans le dos au comptoir d'un pub.Tous plus timbrés les uns que les autres, ils ont tendance à noyer leur ennui dans l'alcool.
Les animaux ne sont pas beaucoup mieux: retors, malades, c'est plutôt leur côté obscur qui ressort.
Le tout est jubilatoire et au final je n'ai de préférence pour aucun récit : de l'éléphant constipé au koala étouffeur, du chercheur d'opale tout rose de poussière au dresseur de serpents qui se fait mordre par eux, tout est cocasse.

Kenneth Cook était conscient de sa "méchanceté", son ironie envers ses compatriotes; d'ailleurs la postface sert d'excuse. N'empêche qu'il y a du vrai dans tout ça.
A relire peut-être pendant un prochain séjour australien.

L'ont lu avant moi: Clarabel,Cathe,Keisha.

jeudi 12 novembre 2009

Colloque sentimental-Julie WOLKENSTEIN



Livre acheté par hasard, en solde. Bien m'en a pris car ce fut une très agréable surprise.

Le décor: l'océan Atlantique, une station balnéaire réputée.

Les personnages:ils sont nombreux, réunis pour quelques jours de conférences.Parmi eux, on trouve:
-une quadragénaire célibataire, Américaine, universitaire spécialiste d'Ann Hellbrown. Elle sort de son pays pour la première fois, autant dire que ce séjour en France relève du pèlerinage,
-une jeune fille qui travaille dans la maison pour payer ses études,
-l'organisateur de ce congrès, tellement beau qu'il ne trouve pas chaussure à son pied...

Le sujet de ces conférences:Ann Hellbrown, une écrivain du XIXème siècle qui habitait dans cette ville et même dans la maison où tous se rassemblent. Elle s'est retirée du monde, se réfugiant au fin fond de l'Angleterre après la mort de son mari. En même temps, elle a pris la décision d'arrêter d'écrire. Les invités présents à ce colloque vont tenter d'élucider le pourquoi du comment. La réponse leur viendra d'une manière assez surprenante; mais surtout, ces quelques jours vont changer le cours de la vie de certains.

Les premières pages n'auguraient, non pas rien de bon, mais rien de spécial, notamment parce qu'il m'était difficile de savoir où tout cela allait me mener. Tout cela, c'est-à-dire les chapitres alternant le "je" d'Ann Hellbrown la femme écrivain et les autres déroulant l'avant et le pendant de la conférence. Petit à petit, tout se met en place, un attachement pour les personnages se crée et l'on se prend au jeu de l'enquête quasi-policière qui rend ce roman particulièrement agréable à lire. Il est à la fois reposant, serein et plein de suspense et d'émotions.

Je vous le recommande donc chaudement.

lundi 2 novembre 2009

L'écume des jours-Boris VIAN

Cette lecture ne me rajeunit pas! En effet, la couverture que j'ai mise ici n'est en fait pas la même que celle que je possède: sur ma version 10/18 que j'aime beaucoup, on voit un magnolia. Impossible de la trouver sur Amazon, trop ancienne sans doute. Car mon bouquin date du collège, pas loin de 20 ans donc puisque c'était une de mes lectures obligatoires, en 3ème ou 2nde. L'aspect est donc vieilli, davantage encore car, vivant sous les tropiques, les livres souffrent. En plus, il y a mon nom en première page et des passages soulignés, en fonction des devoirs qu'on avait à faire!

Rien que pour ça, je suis contente de relire ce roman.

Avant de relire L'écume des jours, je me souvenais de l'histoire globale, ainsi que des mots-valises qui rendent la tragédie de cette histoire d'amour un peu moins injuste. Une nouvelle plongée dans l'univers facile, loufoque et irréel de Colin et ses amis m'a ravivé des souvenirs. Je déguste tous ces jeux de mots: néologismes, mots-valises, figures de style improbables, dont je relis certains. Avec quelques années en plus, je peux aller un peu plus au fond des choses, saisir des sous-entendus, sans penser que j'ai une rédaction ou une fiche de lecture à rendre pour le lendemain.

Bien sûr, l'effet de surprise n'a plus lieu: je me rappelle la fin; n'empêche que je suis bien contente de retrouver cette jeunesse dorée,pas toujours sympathique car au-dessus des réalités mais d'une gentille naïveté.
Pour moi, cependant, L'écume des jours n'est pas un chef-d'oeuvre, mais sans aucun doute, un roman d'avant-garde de par son style, l'histoire d'amour contrariée étant finalement bien banale.

Me reste maintenant à lire d'autres romans de Vian mais je ne possède que celui-ci.



Pour savoir qui a participé ce blogoclub Boris Vian, allez voir chez Sylire.