lundi 10 janvier 2011

No et moi-Delphine de VIGAN




Lou est une ado précoce qui, un jour, rencontre, No, une jeune fille guère plus âgée qu'elle. No est sale, fatiguée, méfiante; normal puisqu'elle est sans domicile fixe. Mais Lou, à force d'efforts et de patience, parvient à l'apprivoiser et va tenter presque l'impossible pour s'en faire une amie et la sortir du marasme.

Ce roman n'est pas bien long, mon résumé ne peut donc pas être bien consistant non plus. D'autant plus que je ne me souviens plus des détails de ce livre lu en août dernier et qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.
Je crois avoir de plus en plus de mal avec tous ces auteurs français qui écrivent des romans déprimants dans lesquels ne transparaît aucun espoir ou qui mettent en scène des personnages opposés, autrement dit un surdoué et un pauvre. Je suis consciente d'être caricaturale mais j'étouffe à cause de ce type de romans que, je vous rassure, je fuis le plus possible.

Je n'ai donc pas été sensible à l'histoire en général, les personnages ne m'ont pas touchée; je ne me suis pas vraiment ennuyée mais l'histoire est passée sur moi sans émotion particulière. En revanche, je serais curieuse d'en voir l'adaptation cinématographique de Zabou Breitman car j'aime bien ce qu'elle fait.

vendredi 7 janvier 2011

Lumière pâle sur les collines-Kazuo ISHIGURO



Etsuko est Japonaise mais réside en Angleterre. Elle se remémore sa vie au Japon, les moments où sa fille était petite. Or celle-ci s'est suicidée et malgré son mal-être, Etsuko ne pouvait envisager un décès aussi subit.
En replongeant dans ses souvenirs, elle tente de trouver une explication à la dépression chronique de sa fille.

L'écriture de Kazuo Ishiguro est tout en finesse et subtilité, mélancolique aussi et c'est tellement beau. J'avais lu il y a plusieurs années Les vestiges du jour, roman qui m'avait déjà énormément plu de par son côté suranné, intimiste. Ici, on retrouve ces mêmes aspects, avec en plus, une description du Japon d'après-guerre.
Il ne se passe finalement pas grand chose dans les romans de cet écrivain mais ça ne fait rien, ce lent rythme est parfait.

jeudi 6 janvier 2011

Autobiographie de mon père-Pierre PACHET



Livre acheté en solde, j'en ai beaucoup aimé la couverture.

L'auteur retrace la vie de son père, Russe de confession juive qui a fui son pays au début du 20ème siècle pour la France. Plus que retracer, il se met en fait à la place du paternel, supposant ce qu'aurait eu à raconter ce dernier et utilisant un style sans doute convenant à sa personne; et, détail important, c'est le "je" qui est utilisé, soulignant bien la volonté d'écrire une autobiographie inventée plus qu'une biographie.

Y sont évoqués, l'enfance dans la campagne russe, Odessa, l'exil en France, les études de médecine, la guerre, le mariage, les enfants, la fin de vie et la maladie. Car au moment de l'écriture de cette (auto)biographie, le père de l'écrivain a du mal à se déplacer et est conscient qu'il lui reste peu de temps. Alors il se plaint, n'acceptant pas la déchéance.

Dans ces quelques pages, à peine 200, on découvre un homme volontaire à la vie difficile mais aussi un homme exigeant envers lui-même et ses proches, sans concession, généralement désagréable. Cependant, il force l'admiration par son courage et ses connaissances. Connaissances qui, je l'avoue m'ont parfois échappé, tout comme quelques passages aux tournures littéraires obscures pour moi, pauvre mortelle. Car j'avoue m'être sentie niaise à certains moments, lorsque j'avais du mal à percevoir le sens d'une phrase, à cause d'une plume absconse ou d'une référence inconnue. Heureusement, la majorité m'a convaincue et des pages de récit m'ont passionnée, appelant à une réelle réflexion, un questionnement sur l'Histoire et ses conséquences.

mercredi 5 janvier 2011

Le corps a ses raisons-Thérèse BERTHERAT



Une fois n'est pas coutume, je ne vous parlerai pas d'un roman mais d'un essai ou plutôt d'un manuel sur le bien-être, voire le mieux-être. Je ne lis habituellement pas ce genre d'ouvrages mais c'est une amie qui me l'a offert, en me précisant que ce livre avait changé pas mal de choses pour elle et qu'elle le relit régulièrement. L'ayant pioché au hasard dans ma PAL, je me suis plongée dedans, perplexe au départ et puis finalement intéressée, même si j'avoue ne pas avoir pris le temps d'essayer les exercices.

Thérèse Bertherat est kinésithérapeute de formation mais, rapidement, elle s'est détournée de cette formation pour mettre en place une technique, plus douce que des exercices imposés: l'anti-gymnastique.
Le principe: sentir son corps, faire des mouvements très doux sans souffrir ni faire de mal à ce corps pour se détendre mais aussi se muscler.

Dans ce livre, Thérèse Bertherat nous fait part de son expérience, expose ses théories et explique quelques exercices relativement simples à reproduire seul, chez soi.
Au final, sans être conquise j'ai été intéressée. Ayant quelques notions de relaxation, j'ai pu comparer et peut-être mieux percevoir le pourquoi du comment des exercices: la manière de les reproduire et leurs effets. Mais dans l'ensemble, si on est sensibilisé à la problématique corporelle, l'ensemble de l'ouvrage est à découvrir.
Il y a donc des chances pour que je pioche de temps en temps dans la liste de mouvements mais pour le moment, je garde ma Wii!

mardi 4 janvier 2011

Le coeur éclaté-Michel TREMBLAY


Il y a un peu plus d'un an, je vous présentais Le coeur découvert, premier volet de cette histoire d'amour entre deux hommes, dans les rues de Montreal.
Le coeur éclaté nous fait retrouver Jean-Marc, sans Mathieu, qui l'a quitté récemment. Une rupture étant généralement douloureuse, Jean-Marc a du mal à s'en remettre, et pense d'ailleurs qu'il ne s'en remettra pas. L'affection de ses voisines ne suffisant pas à faire passer ce chagrin d'amour, Jean-Marc prend la décision de partir quelques semaines à Key West. Il y logera chez un couple d'homosexuels fêtards qui vont tenter, souvent maladroitement, de lui remonter le moral.

On retrouve le même style que dans le premier volume, à peu près le même ton également mais un brin plus triste: c'est bien normal puisqu'on découvre un Jean-Marc au 36ème dessous, qui, en plus, prend l'avion pour Key West plein de culpabilité envers son ex petit ami qui se meurt à l'hôpital du sida.
Jean-Marc est vraiment un personnage attachant, pas toujours compréhensible mais que le lecteur souhaiterait voir heureux. Et il m'est avis qu'il le sera à nouveau, une fois qu'il aura accepté la fin de son histoire et pris une lourde décision.

Je suis donc pour le moment une inconditionnelle de Michel Tremblay: j'aime lire ce qu'il me raconte, la façon dont il le narre avec les expressions québécoises, sa pudeur qui ne l'empêche pas d'évoquer des sujets qui dérangent.

Une nouvelle année, encore une!


Et voilà, une nouvelle année se profile. Je vous la souhaite parfaite, remplie d'amour, de rire, d'argent, de santé et forcément, d'excellents moments de lecture.

Pour ma part, l'année 2010 fut un bon cru côté voyages: Philippines, Vietnam, Hong Kong, Japon, Saint-Martin, métropole, San Francisco et deux escapades dans les îles polynésiennes.

Ce fut un bon cru également côté rencontres.

Côté lecture enfin, j'ai lu 53 livres (en ai chroniqué moins de 10...) en entier, et en ai abandonné 4, ce qui est beaucoup pour moi qui persiste à terminer des lectures. Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.

J'ai terminé l'année avec une relecture: Les chroniques de San Francisco d'Armistead Maupin. Logique quand on est en vacances à San Francisco.
Je suis maintenant de retour au bercail et la vie normale va reprendre peu à peu.