Encarnacio a 13 ans lorsque la guerre civile en Espagne, en 1937. Elle vit à Barcelone avec ses parents, sa petite soeur et son frère aîné. A quelques pâtés de maison de là, résident sa grand-mère et une grand-tante malade. Comme Anne Frank, elle tient son journal de la guerre dans lequel elle raconte les évènements familiaux et la vie quotidienne en temps de guerre: la rationnement et les queues interminables pour obtenir 5 minuscules morceaux de pain, la mobilisation de son oncle, les bombardements, les jours d'école ratés parce qu'il faut passer sa journée dans les files d'attente...
Ce qui la préoccupe énormément, c'est la faim, constante ou presque pendant près de 3 ans et le prix des produits alimentaires qui explose.
Mais Encarnacio fait aussi preuve d'un grand discernement et d'une maturité certaine dans ses commentaires.
Elle ne comprend pas la guerre, la haine, les différences faites entre les hommes, tout ceci à l'origine du malheur de son peuple et cela la questionne énormément. Je doute qu'elle ait trouvé une réponse, d'autant que rien n'a changé depuis la rédaction de son journal.
C'est un document intéressant, au style un peu trop naïf, ce que l'on peut malgré tout comprendre au vu du jeune âge de l'auteur; de plus, il n'était évidemment pas du tout destiné à être publié et Encarnacio ne devait en être l'unique lectrice puisqu'elle écrivait en cachette de sa famille. Mais cette naïveté fait que ce livre peut être lu par des adolescents.
L'adulte y trouve son compte également car j'ai peu l'occasion de lire sur la guerre d'Espagne; un nouveau témoignage est toujours bon à prendre.
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