dimanche 21 août 2011

Mille morceaux-James FREY

J’avais dévoré et été si happée par son dernier livre, L.A Story, que j’ai décidé de lire son premier roman, qui l’a fait connaître et a fait scandale dans le monde littéraire américain. En effet, ce livre, sur les conseils du premier éditeur de James Frey, a été vendu comme étant autobiographique. Vu que Frey y décrit « sa » cure de désintoxication et son passé de toxicomane d’une manière plus que réaliste, on peut aisément imaginer que beaucoup se sont laissés berner et ont été déçus d’apprendre qu’ils avaient été trompés. James Frey a finalement dû démentir. Mais ça, c’est pour l’anecdote.

N’empêche qu’à la lecture de cette fausse autobiographie, on se dit que l’auteur paraît bien informé et qu’il a sans doute vécu de près qu’il raconte.

Le roman débute dans un avion : le « héros » ne sait ni comment ni pourquoi il est dans cet avion, ni pourquoi il a la mâchoire fracassée. Toujours est-il qu’il se retrouve dans un centre de désintoxication, et qu’il va y vivre des moments intenses, douloureux, mais aussi y faire des rencontres inoubliables.

J’avais adoré L.A Story ; et bien j’ai également adoré Mille morceaux ; c’est un roman extrêmement dur, hyperréaliste, avec notamment 2 scènes qui m’ont beaucoup marquée : une chez le dentiste qui lui arrache, à vif, une dent ; une autre, lorsqu’il s’arrache un ongle. Rien de glamour donc, mais ces scènes sont tellement bien décrites qu’on s’y croirait. Vous vous dites sans doute que lire de tels extraits n’a rien d’intéressant et pourtant quelle plume ! Je crois que c’est la première fois qu’un livre me procure autant de sensations physiques. Pas des plus agréables, je vous l’accorde mais quand même, je fus bluffée. Pour le reste, le style est bref, sans concession, on n’est pas là pour s’appesantir mais vivre au plus près des « convalescents » leur cure, avec ses moments d’amitié mais aussi et surtout, les périodes difficiles de manque, d’isolement, de rivalité et de désespoir.

Il existe une suite à ce roman exceptionnel, Mon ami Léonard, que je veux absolument lire.

En sept mots : je suis fan absolue de James Frey !

3 commentaires:

Joelle a dit…

J'avais tellement adoré L.A. Story que je suis curieuse de savoir ce que tu as pensé de celui-ci !

Sophie a dit…

Merci Joelle d'avoir remonté cette note loupée parce que je recherchais désespérément mon article persuadée d'en avoir déjà parlé.
Pour faire court: ce fut un autre coup de coeur; il faut que j'en parle très vite.

BlueGrey a dit…

Pour moi, peu importe qu'il s'agisse d'un roman ou d'une autobiographie, peu importe sa part de fiction et de vérité, l’essentiel est le texte lui-même. Et ce texte, cru, intense, et parfois halluciné, s'avère d'une grande puissance !