Gérard Garouste est un artiste contemporain reconnu internationalement. J'avoue que je ne le connaissais pas même si ce nom me disait vaguement quelque chose. C'est une copine qui m'a prêté cette autobiographie après qu'elle m'en ait vanté tous les mérites. Je m'y suis donc plongée.
Les toiles de Garouste sont plutôt sombres malgré leurs couleurs vives, présentant des corps torturés, des morceaux de corps démantibulés. L'humain n'y est pas sublimé, ces membres désarticulés représentant sans doute les bleus à l'âme.
Car Garouste n'en manque pas, de ces bleus à l'âme. C'est un artiste incontestablement torturé, comme on se les imagine ; suicidaire, déprimé mais aussi sujet à de grands moments de folie et d'exaltation. En fait, il est bipolaire et c'est une vraie maladie psychiatrique qui le ronge, lui et son entourage, mais avec laquelle il est bien obligé de composer.
Cela donne un témoignage qui sonne juste, pudique et sensible, qui ne verse pas dans le pathos. Garouste ne cherche pas à se plaindre, simplement à dire sa souffrance, ses créations.
Un document culturellement et humainement très fort que je pourrai relire quand je le voudrai puisqu'une amie me l'a donné.
3 commentaires:
J'approuve la formule "un document culturellement et humainement très fort" : j'ai lu et apprécié ce livre, élu par des lecteurs de ma mediathèque : http://tourl.fr/bdgu
PS. Difficile d'imaginer Garouste et Modiano dans la même galère, et pourtant...
Tu m'apprends quelque chose pour Modiano.
Vous pouvez trouver un article sur la dernière exposition de Gérard Garouste à la galerie Templon, Paris sur http://blog.paris3e.fr/post/Garouste-Templon
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