
Jonquille est un beau jeune homme blond, stagiaire dans une boîte de publicité parisienne. Il s'est enfui de la communauté hippie dans laquelle il vivait depuis la naissance avec sa mère et aimerait bien vivre normalement. Mais en entrant dans cette entreprise, où il est chargé de s'occuper du frère de la directrice, le voilà propulsé dans un monde à l'opposé de celui qu'il connaissait. Il est un peu perdu et pas mal accaparé par son patron, ce frère soi-disant simplet et dérangé et Faye, la directrice aux dents longues malheureuse en amour.
Jonquille est partagé entre deux mondes: celui des hippies et celui de l'hyperconsommation, mais aussi entre trois personnes: son patron, sa mère et Faye. Il aime tout le monde, ne veut froisser personne, d'ailleurs il n'a pas été élevé comme ça mais l'essentiel pour lui est de se trouver, de connaître son père et se faire aimer.
C'est un roman très moderne dans lequel Ilan Duran-Cohen parle internet, nouvelles technologies et qui aura peut-être vieilli dans quelques années. Mais c'est aussi un roman plein d'humanité, avec un Jonquille d'une gentillesse qui fait fondre, face à des êtres plus égoïstes et déplaisants. Ici, pas de manichéisme avec d'un côté les bons et de l'autre les méchants, mais du gris: il y a du bon chez les hippies mais aussi du mauvais, pareil chez les personnes hyper modernes qui veillent à ce que les msses se conforment aux envies des publicistes.
Un roman original donc et très plaisant à lire.