jeudi 20 décembre 2007

Karoo Boy-Troy BLACKLAWS


Nous sommes au Cap,en 1976, en Afrique du Sud, dans une famille blanche, heureuse: les parents et les frères jumeaux de 14 ans. Une famille heureuse jusqu'à ce que l'un des jumeaux décède accidentellement. A partir de ce moment,tout bascule: le père disparaît tellement il se sent coupable, la mère quitte son travail d'enseignante pour se consacrer à la peinture et déménage dans une région loin de la mer, le Karoo. Dans ses bagages, outre ses toiles: Douglas,le jumeau restant et narrateur, la bonne noire et ses poules et le chien.
Et là, c'est le choc pour Douglas qui, en plus de se sentir amputé d'une partie de lui, se retrouve confronté pour de bon à l'apartheid au fin fond du pays. En effet, il se lie d'amitié avec Moses, un vieil homme Noir qui travaille à la station-service du village et qui est sans cesse victime de violences et discrimination à cause de sa couleur qui n'est pas la bonne. En même temps, Douglas va connaître ses premiers émois amoureux avec Marika, qui tente de tenir tête à un père violent et raciste.

Nous allons donc suivre Douglas pendant quelques années dans le Karoo jusqu'à son échappée belle.

A première vue, le thème est intéressant, exotique tout en nous mettant face à une réalité pas si ancienne que ça: l'apartheid. Oui mais il manque un je-ne-sais-quoi pour être transporté. C'est un roman de, seulement, 240 pages environ, et selon moi, c'était trop peu pour parler de tout: apartheid, adolescence, perte du jumeau et du père, démission éducative de la mère qui ne se remet pas du drame...
Mais encore, malgré un manque de profondeur, j'aurais pu vraiment apprécier ce roman; sauf que, moi l'amie des animaux, j'ai vraiment eu énormément de mal à lire les diverses scènes de torture sur animaux, en classe de biologie notamment. On peut y voir un parallèle avec la violence faite aux Noirs mais j'ai surtout pris cela au premier degré, à savoir une violence gratuite et qui n'apportait rien à l'histoire.
J'ai donc passé ou lu en diagonale toutes ces lignes et ai été "choquée", d'autant, qu'encore une fois, je n'y ai pas trouvé d'intérêt littéraire, ni concernant le déroulement de l'histoire.

Le magazine Lire a élu ce roman parmi les 20 meilleurs de l'année 2006;je suis nettement moins dithyrambique. Certes, Troy Blacklaws possède un certain talent et a le mérite de parler d'un pays qu'il connaît bien puisqu'il y a vécu, et a donc vu de près l'apartheid. Mais la consistance qui fait qu'un roman devient passionnant n'y est pas.
Un auteur à suivre malgré tout...

Jules ne l'a même pas terminé!

4 commentaires:

In Cold Blog a dit…

malgré tout, tu as aiguisé ma curiosité :o) je note.

Anonyme a dit…

Deuxième ou troisième chronique négative à propos de ce livre qu eje voulais lire...dommage. j'en ai tellement à lire déjà, que je passe mon tour!

Joelle a dit…

Dans mon club de lecture, il a été assez bien apprécié et comme je connais l'Afrique du Sud, je veux le lire pour me faire ma propre opinion (enfin, quand j'arriverai à mettre la main dessus !)

Jules a dit…

C'est justement à cause de Lire que je m'étais "garochée" sur ce livre... quelle déception pour moi! :(