Je suis en retard pour l'écriture de cette critique mais j'ai des circonstances atténuantes: ce roman est arrivé chez mes parents, ma maman l'a lu puis me l'a envoyé sur mon île lointaine. Il lui a fallu deux semaines avant d'arriver à bon port; le temps de le lire et le 14 juillet, date fatidique, est dépassé. Heureusement, on est sympa au Livre de Poche et j'avais jusqu'au 1er aoûtpour publier mon avis.
J'explique pour les lecteurs non informés: le Livre de Poche proposait aux lecteurs-bloggeurs de leur envoyer Ces petites choses, avec pour condition de publier avant le 14 juillet une note de lecture sur ce roman.
Le thème est peu banal et plutôt attrayant: Ravi, médecin Indien installé en Angleterre ne supporte plus son goujat de beau-père qui vit chez lui.Il est vulgaire, sans gêne, obsédé sexuel, un vrai boulet. Le couple de Ravi connaît des tensions, et la présence de Norman n'arrange pas les choses. Grâce à l'idée géniale de son cousin Sonny, Ravi pourra se débarrasser de cet encombrant beau-père: il va créer une maison de retraite à Bangalore, en Inde! Cet "hôtel" va non seulement attirer Norman mais aussi d'autres Anglais en fin de vie, de toutes origines sociales.
Le lecteur, après avoir participé à l'élaboration du projet, suit les pensionnaires dans leur nouvelle vie, leur découverte d'un pays a priori familier mais tellement différent de ce qu'ils ont connu jusqu'alors. Une nouvelle vie qui délie les langues, exacerbe les tensions et favorise les revirements sentimentaux.
J'avoue, le début de cette histoire ne m'a pas transcendée. Un certain ennui, des personnages sans grand charisme ne me poussaient pas à poursuivre ma lecture. Pourtant, j'ai poursuivi, et j'ai bien fait. Petit à petit, les personnages se multiplient et prennent consistance, avec leurs bons et mauvais côtés. Ils sont nombreux, mais malgré tout, je ne m'y suis pas perdue. Deborah Moggach a également réussi à planter le décor, bien que la description de l'Inde et de l'hôtel reste sommaire.
Je m'attendais à de l'humour anglais un peu cynique, que j'adore; il n'en est (presque) rien. Cependant le ton général reste léger, avec une pointe de désillusion quant à notre société: que faire de nos personnes âgées dans des pays où le sens du devoir filial a de plus en plus tendance à disparaître?
Une bonne surprise donc que ce roman, dont j'ai lu 300 pages ce week-end. Certes, ce n'est pas de la grande littérature, le dénouement est assez prévisible mais je doute que Déborah Moggach avait la prétention d'écrire LE roman du siècle. J'aurais toutefois parfois aimé avoir plus de détails, notamment sur les réactions de Jean à l'annonce des évènements concernant son fils et son mari.
Dans l'ensemble, j'ai ressenti une vraie tendresse pour la plupart des pensionnaires, même les plus désagréables.
Un excellent roman comme lecture-détente, sur la plage, en vacances, entre deux lectures plus difficiles, qui met en scène des retraités en quête de reconnaissance et d'amour.
Un tout petit bémol du fait de la traduction parfois un peu lourde.
Comme je vous l'ai dit, ma maman l'a lu et aimé avant moi.
6 commentaires:
Tiens le thème pourrait me plaire :-)
Ca a l'air assez original, et je vais le mettre dans ma LAL .
Merci Sophie :-)
Oui c'est un livre sympathique qui devrait effectivement te plaire, et te donner des idées pour devenir une femme d'affaires!
Tu es comme moi : tu aurais voulu en savoir plus sur ce qui se passait et les réactions des personnages, surtout vers la fin ! Elle m'a paru un peu "précipitée" !
Joelle: oui c'est vrai que la fin est un peu rapide.
Depuis que je le vois tourner sur les blogs,je crois que je vais finir par craquer et le lire !
Moustafette: quoi, le livre depoche ne t'a pas proposé de t'envoyer ce livre, ou c'est toi qui n'as pas donné suite?
Si tu veux, je pourrai te l'envoyer.
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