dimanche 23 septembre 2007

Luz ou le temps sauvage-Elsa OSORIO


Lu dans le cadre du club de lecture des bloggeuses tenu par Sylire et Lisa.
Comme beaucoup je crois, je n'aurais sans doute jamais lu ce livre si je ne m'étais pas inscrite à ce club.


Je résume l'histoire même si je pense être une des dernières à donner mon avis sur ce roman.
Luz est une jeune maman, elle est Argentine mais se trouve en Espagne quand on fait connaissance avec elle. Elle est venue dans ce pays avec son bébé et son mari, afin de retrouver ce qui lui reste de sa famille, à savoir son père, qu'elle découvre. Car Luz est née en 1976, en plein pendant la dictature argentine pendant laquelle tortures, enlèvements et emprisonnements de dissidents se sont multipliés. Luz, elle, n'a eu connaissance de ces horreurs qu'à l'âge adulte car elle vivait dans une famille aisée avec des parents aimants, malgré une mère peu affectueuse. Mais son passé et ses origines vont la rattraper et elle va se lancer, coût que coûte à la recherche de la vérité sur ses origines qu'on lui a cachées.
Elle va ainsi découvrir le vrai visage de ses parents et grands-parents, et se lier avec les grands-mères de la place de Mai, ces femmes qui manifestaient régulièrement pour savoir ce qu'étaient devenus leurs enfants, disparus car ils s'opposaient au régime dictatorial.


La majorité a semble-t-il beaucoup aimé, voire adoré ce roman. Moi, j'ai peiné. Certes la dimension historique m'a beaucoup plu d'autant que la dictature argentine n'est pas un sujet souvent traité. Malgré ça, Luz ne m'a pas convaincue et je ne saurais dire pourquoi. Le style d'écriture avec différents narrateurs ne m'a pas dérangée et je l'ai même trouvé assez agréable. Mais Myriam, la gentille prostituée m'a semblée trop caricaturale, ainsi que la mère de Luz, trop froide, trop indifférente, tandis que son père faisait partie des gentils. J'ai trouvé ce roman trop manichéen: le Bien d'un côté, le Mal de l'autre, sans personnages qui seraient tiraillés entre les deux.
Voilà quelques arguments peu convaincants; ce que je peux dire c'est que je m'attendais à une lecture passionnante, ce fut loin d'être le cas.
Merci quand même au club de lecture de m'avoir fait connaître Elsa Osorio.

13 commentaires:

Anjelica a dit…

Tu n'es pas la seule à ne pas avoir accroché c'est le cas aussi de Jules et Alice si je me souviens bien.
Je n'ai pas vu les choses comme toi et je ne pense pas que le but du livre était de mettre dans la balance des gentils et des méchants mais seulement de raconter l'histoire de Luz et par là même une partie de l'histoire de l'Argentine et de ces enfants arrachés à leurs parents biologiques par le pouvoir militaire en place.

BelleSahi a dit…

Je fais partie de celles qui ont beaucoup aimé.

Anonyme a dit…

J'ai beaucoup aimé mais je comprends ton point de vue. Mais il arrive parfois de tomber sur des personnes qui ne se posent pas de questions et qui choisissent un camp sans en bouger ni en douter !

Katell a dit…

D'autant que le personnage de la mère adoptive de Luz est absolument dépendant psychologiquement du colonel, son père, homme à la poigne de fer et à l'autoritarisme inouï (un vrai facho!). Je pense que Osorio a réussi à dessiner les contours d'une société dominée par la peur, la terreur de la junte militaire....forcément, l'entre-deux est difficile à tenir dans de telles situations.
Mais il est évident que l'on peut s'interroger sur le fait que parfois, les personnages sonnent un peu faux.

Anonyme a dit…

Je n'avais pas trouvé que les personnages étaient manichéens ou sonnaient faux. Il m'a semblé au contraire que Myriam et Carlos n'avaient changé que progressivement, abandonnant leurs lâchetés (bien humaines étant donné les circonstances).
Dommage que tu n'aies pas aimé même si comme Joëlle je comprends ton agacement :)

Anonyme a dit…

Je n'ai pas vu les personnages très interessant de lire différents avis. Merci de ta participation.

Anonyme a dit…

bon je recommence... j'ai un peu buggé !
Je voulais dire que je n'ai pas vu les personnages comme toi, mais que j'ai apprécié de lire différents avis.

Anonyme a dit…

c'est vrai, j'apprécie moi ,aussi d'avoir des avis varié sur une lecture, cela ne me donne que plus envie de les lire la plupart du temps... comme s'il pouvait y avoir encore des surprises...

Sophie a dit…

C'est effectivement très intéressant d'avoir des avis divergents tant qu'on ne se tape pas dessus virtuellement et qu'on argumente. Et ça se passe plutôt bien sur la blogosphère.

Anonyme a dit…

J'ai rajouté le lien vers ton blog car même si tu es en retard, tu as participé.

Anonyme a dit…

Sur cette période de l'histoire argentine, je recommande dès que je peux de lire "Kamchatka" de Marcelo Figueras et "Et toujours en été" de Maïté Bernard. Ca parle de l'Argentine des années 70, celle de la dictature de Videla et des disparus. On y retrouve le même humour, la même tendresse, la même poésie du quotidien, un énorme amour de la vie, ce qui n'est pas une mince affaire quand on pense aux horreurs de l'époque. Je trouve que ces deux romans n'ont pas eu le succès qu'ils méritaient mais tous ceux à qui j'en parle et qui els lsient se els prennent en pleind ans le coeur.
Marie.

Sophie a dit…

Merci Marie pour ces titres; c'est marrant j'ai, je ne sais plus où, hier, ce nom de Maïté Bernard que je ne connaissais pas du tout.

Nico a dit…

J'avais commencé ce roman, mais je l'ai très vite trouvé très mal écrit. Je m'étonne que si peu d'internautes soient de mon avis. Je ne sais pas si cela provient du texte d'origine ou de la traduction, mais franchement, quel style brouillon!